Des juristes pour la révision de la loi sur l’enlèvement d’enfants

Des juristes pour la révision de la loi sur l’enlèvement d’enfants

Le commandant de la Gendarmerie nationale d’Oran, Ahmed Laroussi a nié que des cas d’enlèvement d’enfants soient enregistrés à Oran, à l’exception de ceux liés à la disparition, particulièrement chez les filles.

Pour le commandant, la disparition est motivée par deux facteurs: l’échec scolaire (deux sexes) et les relations d’affection, notamment chez les filles qui fuguent le foyer familial.

Par ailleurs, Ahmed Laroussi  a indiqué que toute disparition n’était pas liée forcément à l’enlèvement, étant donné les familles alertent les services de sécurité dans les quelques heures suivant la disparition.

Lors de son intervention en marge du colloque national sur le rapt d’enfants à Oran, le conférencier a fait savoir que le plan « Manam », mis en place en avril dernier par la GN pour venir en aide aux enfants kidnappés, était de nature à enlever prématurément l’opacité concernant les cas de kidnapping en distinguant entre enlèvement et disparition d’enfants.

En outre, il a souligné que les mêmes services en coordination avec les directions d’éducation ont convenu de fixer les horaires des entrées et des sorties des élèves, tout en veillant d’établir  des listes nominatives des personnes qui accompagnent les élèves depuis /jusqu’à la maison, notamment ceux évoluant aux primaires. Les maternelles sont elles-aussi invitées à leur remettre un document contenant les noms des parents des enfants placés dans ces établissements.

Ahmed Chenna, président de l’Académie de la société civile a affirmé que toutes les institutions étaient responsables du développement du phénomène de rapt d’enfants en Algérie, estimant qu’il n’est pas l’apanage de l’Algérie.

A cet effet, il a annoncé que l’Académie remettrait des rapports aux hautes autorités du pays.

Pour sa part, Cheikh Fizazi Bghdadi a insisté sur la nécessité d’appliquer la peine de mort qu’il considère comme de la Rahma (miséricorde) tant pour le criminel que pour la société.

Quant au juriste, Sofiane Chetta, il a plaidé pour revoir les sanctions prévues dans le cas d’enlèvement d’enfants à des fins de charlatanisme. Selon lui,  le législateur algérien continue de le considérer comme une infraction de second degré, dont la sanction est fixée à 5 jours d’emprisonnement et d’une amende symbolique.