Comme partout ailleurs, la majorité des locaux commerciaux initiés dans le cadre du programme du président de la République depuis plus de dix ans, restent à l’abandon, livrés au vandalisme et aux délinquants. Ces locaux dont les travaux de réalisation ont coûté une fortune au Trésor public servent de lieux de débauche où l’on déverse des ordures en toute impunité alors qu’ils ont été créés pour donner une chance aux jeunes chômeurs détenant un métier.
Les exemples concernant l’état de dégradation de ces locaux dans plusieurs communes de la wilaya d’Oran ne manquent pas, il suffit de faire un tour du côté de l’endroit le plus proche du centre-ville d’Oran, pour constater l’état catastrophique dans lequel se trouvent les trente locaux commerciaux de la cité 1500 logements (USTO), relevant de la commune de Bir El Djir.
En effet, les trente locaux commerciaux de la cité 1500 logements USTO, se trouvent dans un piteux état, les portes métalliques vitrées ont disparu, emportées par les charretiers récupérateurs de ferrailles, et les quelques grilles qui restent ne tarderont sûrement pas à suivre le même chemin. A l’intérieur des locaux, des tas d’immondices jonchent le sol, on y trouve toutes sortes de détritus, ainsi que des bouteilles de boissons alcoolisées et d’autres en plastique pleines d’urine.
Dans certains autres locaux, les murs sont noirs de suie du fait de l’incinération des ordures, ce qui fait dire à un jeune riverain qu’il s’agit d’une véritable catastrophe qui mérite des sanctions à l’encontre des responsables de cette situation. «Ces locaux ont été attribués à des personnes dont la plupart n’habitent pas dans notre cité, je suis soudeur au chômage, j’ai fait une demande d’attribution, malheureusement je n’ai pas eu la chance de bénéficier d’un local, mais regardez un peu, malgré leur attribution, ils demeurent à l’abandon, ils sont livrés au vandalisme et à la débauche, est-ce logique ?
Pourquoi ne pas les récupérer pour les attribuer à d’autres jeunes avec des conditions de délais fermes d’exploitation, il ne suffit pas de les attribuer uniquement, il faut imposer leur exploitation pour éviter ce gâchis», explique ce jeune chômeur qui ajoute «cela me fait de la peine d’avoir un métier que je ne peux pas exercer, parce que je n’ai pas un local alors qu’à quelque cinquante mètres de chez moi, trente locaux sont laissés à l’abandon, c’est injuste n’est-ce pas ?», s’interroge le jeune chômeur avec un brin de rancœur contre ceux qui ne lui ont pas donné la chance de bénéficier d’un local.
A.Bekhaitia