Trois membres de ce qui est appelé «groupe des 14», composé des anciens moudjahidine qui avaient lancé un appel pour la sauvegarde du FLN, connaît une division au sujet de la demande de départ de Amar Saadani.
Il s’agit de trois anciens maquisards, respectivement de Lakhdar Bouregaa qui faisait partie du groupe des 19 chapoté par Louisa Hanoune. Il y a aussi Ouali Ait Ahmed, ancien officier de l’ALN et Yacef Saâdi. Ces trois membres auxquels s’ajoutent Azouaou Amar, Rachedi Mahfoud et Dehlal Mouloud affirment qu’il n’a jamais été question de demande de départ du secrétaire général du vieux parti, Amar Saadani et se démarquent de quelques passages cités dans la lettre rendue publique par le groupe des 14.
Le premier qui s’est démarqué de la demande de départ de Saadani est l’ancien officier de l’ALN, Ouali Ait Ahmed, suivi de Azouaou Amar, Rachedi Mahfoud et Dehlal Mouloud. Yacef Saâdi dit être surpris de voir son nom sur la liste des moudjahidine qui s’attaquent au Sg du FLN. Enfin, Lakhdar Bouregaâ a affirmé dans une déclaration au quotidien «Echourouk» qu’il n’a pas de problème avec Amar Saâdani et qu’il ne peut s’ingérer dans les affaires internes des partis politiques.
Ce n’est pas le cas de l’ancienne sénatrice du tiers présidentiel, Zohra Dhrif Bitat qui maintient sa position contre Saadani. Ce qui se passe dans ce groupe des 14 nous rappelle la situation du groupe des 19 qui a été lancé par la secrétaire générale du Parti des travailleurs avec notamment Mme Dhrif Bitat et Lakhdar Bouragaa. Ces derniers avaient demandé une audience au président Bouteflika tout en doutant de sa connaissance de quelques décisions, dont la loi de finances 2016 jugée par eux comme un recul sur les acquis sociaux. Cette sortie a été violemment attaquée par Amar Saadani Sg du FLN et Ahmed Ouyahia, à l’époque, Sg par intérim du RND. Ce groupe qui avait associé même des artistes a connu par la suite une division dans ses rangs et certains se sont démarqués de sa demande et son analyse de la situation politique du pays.
Un groupe d’anciens moudjahidine avaient lancé un appel dimanche dernier pour sauver le FLN et demander le départ de Saadani. Il s’agit de Zohra Dhrif-Bitat, Djilali Guerroudj et Yacef Saadi, le commandant Azzedine, Abderahmane Chérif-Meziane, Meriem Benhamza et Hocine Senouci.
Amar Saadani est toujours absent de la scène politique, ce qui aggrave la polémique sur une crise qui secoue le FLN. L’homme s’est contenté de réagir à travers une déclaration au quotidien «Ennahar» dans laquelle il promet de répondre à ses détracteurs en septembre prochain.
Dans un communiqué rendu public lundi dernier, le bureau politique du parti FLN a réitéré également sa «confiance totale en la personne du secrétaire général du parti FLN, Ammar Saadani, en vue de préserver les acquis réalisés et de se préparer aux échéances futures».
Le bureau politique du parti a appelé tous les militants à faire montre de vigilance et à s’unifier afin de soutenir leur direction légitime issue du 10e congrès du parti présidé par le secrétaire général, Ammar Saadani, dans le seul souci de préserver les réalisations enregistrées, lit-on dans le communiqué. Le BP a affirmé que «les militants des différentes structures de la formation s’emploieront par tous les moyens à contrecarrer toute tentative de division du parti et par conséquent, la déstabilisation du pays».
Le BP a affiché son «indignation à l’égard de toute ingérence patente ou latente émanant de l’extérieur des bases militantes du parti». Par ailleurs, des mouhafadhas du parti continuent de publier des communiqués de soutien à Amar Saadani et Hocine Kheldoune, chargé de la communication au FLN appelle la presse à traiter cette affaire avec professionnalisme. Pour sa part, la revue «Jeune Afrique» parle du retour imminent de l’ex-Sg du parti, Abdelaziz Belkhadem.