Le ministre des Transports Boudjema Talai a annoncé, lundi à Alger, plusieurs mesures destinées essentiellement à mettre à niveau la compagnie Air Algérie dans l’objectif notamment d’améliorer les prestations assurées aux voyageurs.
Il s’agit de revoir toute la programmation des vols d’Air Algérie selon les flux des voyageurs et les moyens de la société (la flotte) pour régler les problèmes des retards et des annulations de vols, a-t-il expliqué en réponse aux questions des membres du Conseil de la nation liées au texte de loi sur l’aviation civile.
« De cette façon, on peut régler le problème de la ponctualité en intégrant tous les intervenants et non pas Air Algérie seulement », a-t-il dit.
En réponse aux plaintes des voyageurs liées à la cherté des billets de cette compagnie, M. Talai a, tout en rappelant que les billets sont subventionnés à hauteur de 60%, évoqué la possibilité de programmer pour cette saison estivale des vols charters, qui proposent généralement des prix compétitifs.
Il s’agit, a-t-il tenu à préciser, d’une étape intermédiaire en attendant de réfléchir à la création d’une compagnie low-cost.
Pour le ministre, cette solution permettra de régler le problème de la disponibilité de sièges et de réduire les prix de billets surtout pour la communauté algérienne établie à l’étranger durant cette saison de forte demande.
Pour ce qui est des grandes lignes, M. Talai a souligné la nécessité d’appliquer un système de tarification progressif pour pouvoir baisser les prix, jugés trop élevés sur ces liaison aériennes.
En outre, M. Talai a annoncé la signature prochaine d’un accord entre Air Algérie et Tassili Airlines pour le lancement d’un billet unique valable dans les deux compagnies aériennes.
Ces billets uniques sont destinées principalement aux villes du sud en raison du manque d’agences de ventes de billets dans ces régions.
Par ailleurs, le ministre a insisté sur les aspects formation, recherche technique et gestion des ressources humaines qui devraient être développés davantage à travers notamment la création d’écoles spécialisées dans les différents métiers de l’aviation civile.
« Il y a un dysfonctionnement au niveau des moyens humains de la compagnie car nous avons oublié le volet formation. Maintenant, il est temps de recruter des universitaires et de les former selon les normes de l’aviation civile », a-t-il dit.
Il a indiqué, dans ce cadre, que son département ministériel était en négociation avec celui de la Défense nationale pour étudier la possibilité de créer une école spécialisée dans les métiers de l’aviation civile.
Dans ce partenariat, le ministère des Transports devrait s’occuper de l’aspect organisationnel alors que le ministère de la Défense nationale va prendre en charge l’aspect formation, selon les explications du ministre.
M. Talai a rappelé aussi le programme de formation de 200 nouveaux pilotes dont 60 sont déjà présélectionnés ajoutant qu’un autre quota sera sélectionné pour la formation des pilotes et personnels navigants.
Par ailleurs, le ministre est revenu sur la restructuration de l’ensemble des activités économiques des sous-secteurs du transport aérien, maritime et terrestre (routier et ferroviaire) indiquant que ce dossier sera prêt dans deux semaines.
« Nous reconfigurons les Sociétés de gestion des participations de l’Etat (SGP) en groupes autonomes et opérationnels, où il n y a aucune interférence entre le secteur du transport et le groupe économique », a expliqué M. Talai qui a espéré voir ce dossier passer au Conseil des Participations de l’Etat (CPE) dans un mois pour confirmer la nouvelle organisation.
