De nombreux parents algériens s’interrogent sur les différences constatées entre les notes obtenues par leurs enfants lors des tests et celles qui figurent sur les bulletins scolaires. Certains vont jusqu’à accuser les enseignants d’erreurs ou de favoritisme. Cependant, ces écarts ne résultent pas d’une négligence mais d’un système d’évaluation spécifique et structuré mis en place par le ministère de l’Éducation nationale.
Dans les écoles primaires, les notes des matières comme la langue arabe et les mathématiques ne se limitent pas aux résultats des tests écrits.
Elles prennent en compte une série d’activités réalisées tout au long du trimestre en classe. Pour les matières linguistiques, par exemple, l’évaluation englobe des activités variées telles que la compréhension orale, l’expression orale, la lecture, la dictée, la récitation et la production écrite. Chaque activité est notée séparément, et la moyenne des notes est ensuite calculée en divisant le total par le nombre d’activités (souvent 7).
Pour les mathématiques, le processus est similaire. Les domaines évalués incluent les nombres et calculs, les mesures, l’organisation des données, ainsi que l’espace et la géométrie. La moyenne continue est obtenue en additionnant les notes de ces domaines et en divisant par quatre, ce qui reflète une évaluation globale des compétences de l’élève.
Des calculs complexes mais structurés
Au-delà des activités et tests, la méthode de calcul des moyennes scolaires se décompose en plusieurs étapes. Pour obtenir la moyenne trimestrielle d’une matière, les enseignants combinent la moyenne continue (fondée sur les activités en classe) avec la note de l’évaluation finale, puis divisent le total par deux. Ce système vise à équilibrer les performances de l’élève en classe et ses résultats aux tests.
Le calcul du bulletin trimestriel est encore plus précis : il s’agit d’additionner les moyennes trimestrielles des matières évaluées de façon continue avec les notes des autres matières, puis de diviser par le nombre total de matières. Enfin, pour le calcul annuel, on additionne les moyennes des trois trimestres et on divise par trois.
Ce processus détaillé, bien qu’il puisse sembler complexe, a pour but de refléter de manière juste et complète le travail global des élèves. Il encourage également une participation active en classe et met en valeur des compétences qui ne sont pas toujours mesurées par un simple test écrit.
En conclusion, ces écarts de notes, souvent mal compris par les parents, résultent d’un système qui cherche à équilibrer les différents aspects de l’apprentissage. Loin d’être une erreur, ils traduisent une volonté d’évaluer les élèves de manière équitable et multidimensionnelle. Le défi reste néanmoins de mieux informer les familles pour leur permettre de comprendre et d’accepter ce mode de fonctionnement.