Malgré les difficultés qui existent sur le terrain, l’Algérie poursuivra ses efforts pour convaincre les producteurs de pétrole à baisser leur production, a indiqué aujourd’hui à Alger le ministre de l’Energie, Salah Khabri.
Le représentant du gouvernement qui s’exprimait au Forum de la Radio nationale, a salué l’accord du gel de la production signé entre la Russie et l’Arabie Saoudite en mi-février. Mais cela, souligne le ministre, demeure encore loin des attentes des producteurs. « C’est une première étape qui vise à équilibrer le marché pétrolier mais cela reste insuffisant », a-t-il dit avant de préciser que « l’abondance quotidienne du pétrole est estimée à 2 millions de barils ». Si cette étape n’aura de résultat dans 5 mois, les producteurs doivent baisser les niveaux de productions pour équilibrer le marché.
La solution selon M. Khabri réside chez les Russes et les autres grands producteurs en hors l’OPEP : « Le grand obstacle est le refus des grands producteurs hors OPEP à l’image de la Russie de baisser leur production », a-t-il clarifié avant de souligner que « l’Arabie Saoudite est prête à baisser ses niveaux de productions si les autres le font ». Il a tenu à rappeler que les quotas de l’OPEP sur les marchés mondiaux ont baissé de 44% dans les années 90 à 31% aujourd’hui. Donc, souligne-t-il, l’organisation ne peut pas laisser encore du terrain.
Ce qui est sûr pour le ministre de l’Energie, c’est que les prix du pétrole augmenteront « tôt ou tard », car aujourd’hui, précise-t-il, tous les pays sont touchés par cette crise y compris le Japon et l’Union européenne. « La baisse des prix du pétrole devrait aider les pays non producteurs à développer leurs économies. Mais ce n’est plus le cas, si nous regardons l’exemple de Japon et de l’Union européenne », a-t-il dit.
Par ailleurs, le ministre qui s’inquiète sur la baisse de commande européenne depuis une dizaine d’année, affirme que l’Algérie ne pourra pas céder ses parts de gaz naturel aux concurrents. « En 10 ans, l’UE a économisé plus de 100 milliards de mètre cube et ce par efficacité énergétique en raison de la consommation du charbon et les énergies renouvelables », a-t-il expliqué.