Les pluies attendues en janvier et février prochains seront abondantes, alors que le mois de décembre connait une pluviométrie plutôt insuffisante.
Le Centre climatologique national (CCN) prévoit une saison hivernale variable à travers les différentes régions du pays, allant d’un « déficit » en décembre à un « excédent » en janvier et février.
« Le mois de décembre, on s’attend a une quantité de pluies en dessous de la normale sur les régions côtières, proches côtières et à l’intérieur de l’ouest, du centre, de l’est et les Hauts plateaux est du pays », a prédit le directeur du CCN, Sahabi-Abed Salah, dans une déclaration à l’APS.
Il a toutefois précisé que les pluies seront « légèrement au dessus » de la normale sur les régions de l’intérieur ouest, les Hauts plateaux ouest et centre et l’ouest et le nord du Sahara. Selon les mêmes prévisions, il est prévu une « baisse », par rapport à la normale climatologique, avec -5mm à -10mm sur les zones côtières de l’ouest et du centre et les Hauts plateaux est, et de -15mm à -30mm sur les zones côtières de l’est.
En revanche, des pluies « excédentaires » allant de +10mm à +20mm devraient être enregistrées sur les régions de l’intérieur et des Hauts plateaux de l’ouest, de +5 à +10mm sur les hauts plateaux centres et de +5mm sur le nord du Sahara, selon les prévisions de ce climatologue.
Contrairement au mois de décembre, janvier devra connaître des précipitations « au dessus » de la normale sur la partie ouest et centre du pays, y compris les régions côtières, proches côtières, de l’intérieur et des Hauts plateaux.
Elles seront, par contre, « légèrement en dessous » de la normale sur les régions de Tizi-Ouzou, Bejaia et Bouira, alors qu’elles seront « au dessus » de la normale sur les régions côtières, proches côtières et l’intérieur est, et « légèrement au dessus » de la normale sur l’ouest et le centre du Sahara.
Selon le CCN, qui relève de l’Office national de météorologie (ONM), il est prévu durant ce mois des quantités de pluies de l’ordre +15mm à +20mm sur les zones côtières ouest, centre et est, +15mm à +30mm par rapport à la normale climatologique sur les régions de l’intérieur et sur les Hauts plateaux ouest et centre. Des pluies « excédentaires » de l’ordre de +5mm à +10mm sont également attendues sur les régions nord du Sahara.
Pour le mois de février, les précipitations prévues seront « normales à en dessous » de la normale sur les régions côtières et proches côtières ouest, et « légèrement au-dessus » de la normale sur le centre et l’est du pays (les régions côtières, proches côtières et de l’intérieur et des Hauts plateaux).
Elles seront « légèrement en dessous » de la normale sur les régions de Tizi-Ouzou, Bejaia et Bouira, et « légèrement au-dessus » de la normale sur le Sahara central et oriental.
Il est prévu, selon le CCN, un « excédent » pluviométrique de l’ordre de +15mm à +20mm sur les zones côtières du centre et de +15mm à +40mm sur l’intérieur ouest, centre, Hauts plateaux ouest, centre et sur toute la partie est du pays, alors que des quantités de pluies de l’ordre de +5mm à +10mm s’abattront sur les régions nord du Sahara centrale et les oasis.
La saison agricole 2015 2016 affectée par un stress hydrique très sévère
Ce climatologue a évoqué le strass hydrique qui frappé l’Algérie durant la saison 2015-2016. La pluviométrie était « très variable durant la saison agricole de l’année précédente, marquée par un important déficit durant la saison hivernale avec un mois de décembre très sec, où on a recueilli des valeurs mensuelles les plus basses jamais enregistrées depuis 1950 sur tout le territoire national », a fait observé le directeur du CCN.
Durant cette même année, le printemps a été « plutôt normal, voire excédentaire » vers les régions de l’intérieur et des Hauts plateaux, a-t-il rappelé.
Durant la saison d’hiver, des écarts « négatifs » de l’ordre de -25% à -60% ont été enregistrés sur les stations du littoral ouest.
Ce déficit a varié de -35% à -85% sur les Hauts plateaux de cette région du pays.
Au centre du pays, les écarts négatifs étaient de -25% à -35%, enregistrés sur les stations littorales et les stations des plaines littorales, alors que vers les régions de l’intérieur, le déficit a varié de -25% à -50%, et de -50% à -70% sur les stations des Hauts plateaux du centre.
Quant à la région est du pays, les écarts ont atteint -30% à -60% sur les régions littorales, alors que vers l’intérieur le déficit a varié entre -50% et -70% et plus au sud il était de -60% à -77%. Pour le printemps, contrairement à l’hiver, la saison était « plutôt normale » dans la région ouest, voire « excédentaire » vers l’intérieur et les Hauts plateaux, selon détails du CCN.
Durant cette saison, des écarts « positifs » allant de +20% à +30% ont été enregistrés sur les stations littorales, alors que plus au sud, ils ont atteint +100% sur les hautes plaines de l’ouest.
Pour le centre, des écarts positifs de +25% à +40% ont été enregistrés, alors que vers les régions de l’intérieur l’excédant a varié entre +65% à +100%, alors que plus au sud cet excédent a varié de +10 % à +45%, selon les données du CCN.
Pour la région est du pays, des écarts positifs allant de +25% à +60% ont été enregistrés sur l’ensemble du littoral, alors que plus au sud, l’excédent a atteint les 100%. Outre la variabilité de la pluviométrie,
M. Sahabi a relevé, en ce qui concerne les températures, que les tendances connaissent aussi une hausse avec des moyennes qui sont globalement « au-dessus » de la normale.