ORAN – Des projets de recherche sur l’impact des changements climatiques sur le comportement du criquet pèlerin sont en voie de lancement en Algérie, a annoncé, lundi à Oran, le Directeur général adjoint de l’Institut national de la protection des végétaux.
« Nous sommes en train de mettre en place des projets de recherche pour essayer de comprendre le comportement du criquet pèlerin, depuis la reproduction à l’invasion, et sa relation avec tout changement climatique et environnemental », a déclaré Hamid Bensaad, en marge d’un atelier régional sur la lutte antiacridienne, regroupant des représentants des pays de l’Ouest et du Nord Ouest Africain, ouvert lundi à Oran.
Ces projets de recherches sont en cours avec l’appui des institutions nationales et régionales, à l’instar de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et de l’Institut africain (AGRIMED), spécialisé dans les questions liées à l’agro-météo, a indiqué le même responsable, assurant que ces actions viennent en appui aux efforts scientifiques et techniques déployés par l’Algérie pour la prévention et la lutte antiacridienne.
Pour M. Bensaâd, ces efforts de prévention et de lutte ont donné leurs fruits, notamment sur le plan opérationnel puisque la majorité des mouvements d’invasion du criquet ont été bloqués au niveau de leurs foyers de reproduction, à savoir au début de leur processus.
« Après la dernière importante invasion du criquet pèlerin en 2004, l’Algérie n’a connu à ce jour aucun cas de propagation de ce fléau », a-t-il affirmé, ajoutant qu’ »avant les années 2000, les mouvements du criquet pèlerin avaient une incidence considérable sur la couverture végétale.
Mais, depuis le renforcement des capacités nationales, les résultats ne cessent de s’améliorer sur le terrain ». « En 2012, l’Algérie a connu une invasion du criquet pèlerin au niveau de la wilaya d’Illizi. Une opération de traitement a touché 45.000 hectares seulement au lieu de centaines de milliers d’hectares.
En 2013, nous faisions face à un début d’invasion à Béchar et 13.000 hectares ont été traités », a-t-il relevé. Initiée par la Commission de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale de l’Afrique (CLCPRO), basée à Alger, cette rencontre se poursuivra jusqu’au 7 février courant.
Elle devra élaborer et valider un nouveau plan de formation régional pour la période 2019-2022 (PFR IV). Prennent part à cet atelier des représentants de la majorité des pays membres de la CLCPRO, à savoir l’Algérie, le Burkina-Faso, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.