Les différents chiffres et autres statistiques du Mondial 2010 de football en Afrique du Sud imposent une petite halte, pour chercher notre équipe nationale ou un de ces joueurs qui ne figurent dans aucun bon rang sauf peut-être celui de la défense avec deux buts encaissés en trois matches joués.
Cela résume une participation en Coupe du monde et non pas un parcours, plutôt « faible’’ et loin d’être « concluante et positive’’ comme l’avait dit le premier responsable du secteur.
Deux but encaissés :
La seconde place, occupée par la défense des Verts derrière celle des Portugais et celle des Suisses, est la seule grande satisfaction de la participation de l’équipe nationale au mondail sud africain.
Elle confirme aussi et une nouvelle fois la puissance de l’arrière-garde de l’équipe nationale sur laquelle tout repose. La photo montrant le « roc’’ Bougherra retenu et tiré par le maillot par l’Anglais Ronney et le 8e rang flatteur du gardien M’bolhi dans les transferts illustrent très bien la force et la solidité du club Algérie.
C’est d’ailleurs sur ce compartiment que s’appuie l’entraîneur national Rabah Saâdane pour non pas seulement dans le choix des éléments, mais aussi dans la stratégie de jeu à arrêter. Nos défenseurs ne se contentent pas de défendre, mais surtout de marquer des buts à la place des attaquants inexistants.
Attaque inexistante :
Seule sélection avec celle de l’Honduras à ne pas marquer le moindre but des 101 inscrits au 1er tour, l’équipe nationale se retrouve pratiquement à la dernière place de ce classement. La lecture de la liste des buteurs du Mondial où figurent en tête pas moins de quatre joueurs avec cinq réalisations chacun, nous renvoie à cette frappe de Djebbour repoussée par la transversale des buts du gardien américain Howard. C’était d’ailleurs la plus nette occasion algérienne dans ce Mondial.
Et pourtant dans l’attaque des nôtres figurent des joueurs qui forcent au respect dans leurs clubs. Mais cette ligne chôme depuis déjà longtemps, depuis la CAN où ils ont pu marquer quatre buts dont deux par des hommes de l’arrière- garde. Elle reste la hantise de l’entraîneur national.
Le milieu impuissant :
« Pour marquer il faut avoir de très bon passeurs pour décaler les hommes de l’attaque et les mettre dans de bonnes conditions et situations’’, dixit un éminent technicien international qui voulait mettre le poids sur le travail des hommes de milieu de terrain, notamment ceux portés vers l’offensive. Hors au sein des Verts ce n’est certainement pas les joueurs de qualité qui manquent.
Les noms de Ziani, Yebda, Lacen, Guedioura… et autre Meghni font rêver plusieurs équipes, mais n’arrivent pas à aller de l’avant et prêter main forte aux attaquants. Contraints de jouer la prudence donc la défensive, ces hommes aux potentialités énormes semblent être « otages’’ de la tactique que plusieurs techniciens n’ont pas manqué de critiquer et de remettre en cause.
Boulette :
Au classement des erreurs et boulettes, notre équipe figure aussi avec la bourde du gardien Fawzi Chaouchi qui a laissé filer une balle facile entre les bras et permettre au Slovènes de l’emporter (1-0). Après l’énorme faute de main de l’Anglais Robert Greene contre les Etats-Unis samedi (1-1), c’est le dernier rempart des Fennecs qui a mal jugé un rebond et laissé glisser le ballon vers le but sur un tir anodin du capitaine Robert Koren (79’)
Deux cartons rouges :
Au volet des sanctions, les Verts occupent une bonne place puisque deux de ses éléments, Antar Yahia contre les Etats-Unis et Ghezzal face à la Slovénie ont été expulsés pour cumul de cartons jaunes, dont un total de 258 ont été brandis par les arbitres avec14 lors de la finale Espagne -Pays-Bas (1-0).
L’énervement en raison de la fatigue et du manque de concentration peut expliquer le comportement des nôtres qui se sont également mis en évidence lors de la CAN, notamment lors du match contre l’Egypte (3 cartons rouges).
Indiscipline :
Un chapitre qui a coûté à la sélection française tous les déboires lors de ce Mondial et dans lequel les nôtres s’étaient également faits invités par Rafik Saifi qui non content de son statut de remplaçant et de faible rendement en ratant une occasion en or contre les USA, s’est illustré en dehors du terrain par un geste des plus condamnables par l’agression d’une journaliste de Compétition.
Après avoir échoué dans sa tentative de déstabiliser l’équipe, le joueur d’El Khor du Qatar pourrait être lourdement sanctionné par la Fifa. En dehors de l’équipe le comportement des fans des Verts, qui s’étaient déplacés en Afrique du Sud, n’était pas des plus exemplaires, selon des représentants de la presse sur place.
Par : Mohamed Zemmour