La commémoration cette année des manifestations du 11 décembre 1960 a eu lieu officiellement devant la stèle des martyrs, avec la lecture de la Fatiha, le dépôt d’une gerbe de fleurs, une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs de la Révolution.
La délégation de la wilaya, à sa tête le wali, s’est rendue par la suite au quartier Nacéria où le wali a procédé à l’inauguration d’un bureau de poste qui s’ajoute aux quatre autres inaugurés il y a quelques mois.
D’autres le seront d’ici peu dans plusieurs quartiers de la ville, nous informe-t-on. Plusieurs quartiers ont été baptisés par la suite aux noms de chouhada.
C’est le cas de la route menant vers la clinique de Targua Ouzemour qui porte désormais le nom des Chouhada Aïtout Hmanou et Ouali, la cité Aouchiche à Targua Ouzemour a été baptisée au nom des Chouhada Amaouche Mohand-Akli et Brahim, la rue menant vers l’hôtel Royal portera le nom des Chouhada Amroussi Hachemi et Boualem.
La délégation s’est rendue par la suite à la maison de la Culture pour visiter une exposition de photos perpétuant le souvenir des héros de la Révolution, où le wali a rendu, dans une prise de parole, un vibrant hommage aux moudjahidate et moudjahidine de la région. Trois familles de grandes figures de la Révolution ont été honorées à l’occasion.
Il s’agit des regrettés moudjahidine Smaïl Aliaouchiche, mort dans un dramatique accident de la route, Mouloud Ouardani et Rachid Aoumer. Le chef de l’exécutif s’est rendu chez une moudjahida de Tichy qui est malade. Il s’agit de Mme Khoufache, une ancienne condamnée à mort. « Cette dernière a été très émue par cette visite conviviale et a remercié toute la délégation », indique la cellule de communication de la wilaya.
« Le premier responsable de la wilaya accorde beaucoup d’importance à ces personnes qui ont souffert et donné leur vie pour que notre pays retrouve son indépendance », ajoute-t-on. Très sensible à la situation de cette dame, il a instruit le chef de daïra et le président de l’APC afin de lui organiser une prise en charge médicale.
Une instruction a été antérieurement donnée, rappelle-t-on, au directeur de la santé afin d’installer une commission de santé de wilaya qui prendra en charge sur le plan médical les moudjahidate, les moudjahidine, les veuves de chouhada, les filles et les fils de chouhada malades.