La Coordination des chauffeurs de taxi de la wilaya d’Alger demande l’augmentation des tarifs de transport inter wilaya, à quelques jours seulement de l’autorisation de reprise de l’activité.
Le 31 décembre dernier, le gouvernement a annoncé la reprise progressive et contrôlée du transport inter-wilayas, par autocars et par taxis, avec la limitation du nombre de voyageurs à 50 % des capacités pour les bus et autocars, 5 personnes pour les véhicules à 9 places et 4 personnes pour les véhicules à 7 places.
La commission des chauffeurs de taxis de la wilaya d’Alger estime donc cette limitation de places aura un impact négatif sur les revenus, et engendrera davantage de pertes, notamment après un arrêt qui a duré plusieurs mois.
Dans ce sens, des chauffeurs de taxis inter-wilayas ont estimé que la reprise de l’activité avec le nombre des clients réduit de moitié « ne les arrangera pas ». Et ils demandent donc, soit d’autoriser le nombre habituel, soit d’augmenter le prix.
APOCE : « Toute augmentation doit être instaurée exceptionnellement »
Pour sa part, le président de l’Organisation APOCE (Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement), Mustapha Zebdi, indique que les tarifs sont déjà fixés, et ne peuvent pas connaitre une augmentation sans l’autorisation du ministère des transports.
Cependant, il estime, dans une déclaration au quotidien Echorouk qu’avec « la limitation des places les transporteurs vont subir des pertes, mais recourir à des augmentations anarchiques n’est pas règlementaire ».
Il a également souligné que les revendications de la Coordination des chauffeurs de taxi « sont parfaitement légitimes ». Or, toute augmentation doit être instaurée, selon lui, exceptionnellement durant cette crise.