Des unités dédiées aux femmes enceintes et allaitantes vont être installées à l’avenir dans tous les établissements pénitentiaires du pays, a annoncé le directeur général de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune.
En compagnie de l’ambassadeur de Grande-Bretagne Andrew James Noble, M. Felioune a indiqué que l’Algérie a réalisé une grande avancée dans son programme de réforme pénitentiaire, notamment en matière de garantie des droits des détenus.
‘Nous allons œuvrer, à l’avenir, en vue de la généralisation de cette expérience déjà concrétisée à l’établissement carcéral de Bouira’, a-t-il souligné lors d’une déclaration à la presse, en marge de l’inauguration d’une unité pour les femmes enceintes et allaitantes dans l’établissement de rééducation et de réadaptation de Koléa.
Pour sa part, l’ambassadeur de Grande-Bretagne s’est félicité des moyens disponibles dans cette unité, la considérant comme la ‘plus avancée comparativement aux unités similaires dans la région arabe, voire de Grande-Bretagne’. Il a relevé, par ailleurs, ‘une grande avancée dans les prestations fournies aux détenues’, comparativement à la première visite effectuée l’année dernière dans ce même établissement carcéral.
Andrew Noble a souligné, à ce propos, que les ‘établissements carcéraux en Algérie permettent à la mère de rester avec son enfant H24, jusqu’à l’âge de trois ans, alors que dans les prisons britanniques la mère garde son enfant 18 h seulement, et pas au-delà de ses 18 mois’.
Le directeur des projets auprès du bureau territorial de l’Organisation internationale de réforme pénale pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mohamed Chebana, signale à son tour que ‘ces unités garantissent à l’enfant le moindre de ses droits, qui est de rester avec ses parents ou l’un d’eux’, signalant que l’unité assure un ‘environnement différent de celui des prisons et plus proche du monde extérieur’.
M. Felioune et son hôte ont effectué, à l’occasion, une visite des différents ateliers de formation, à l’instar de ceux de coiffure et de couture, dont M. Andrew a souligné l’intérêt dans la ‘préparation des détenues à intégrer la société après avoir purgé leur peine’.