L’avenir de l’équipe nationale sejoue actuellement dans les coulisses et reste otage des rapports de force des uns et des autres. La cacophonie qui a suivi l’élimination de l’équipe en est la meilleure preuve. A défaut d’une réaction officielle de la FAF, la presse, les observateurs et autres techniciens y vont chacun avec son état d’âme.
Certains sont pour le maintien de Rabah Saâdane alors que d’autres ont effacé d’un trait toute la carrière de ce technicien pour le descendre en flammes. Rabah Madjer n’est pas épargné, lui aussi. Entre les pour et les contre, on sort les «conditions de la FAF» ne permettant pas à Madjer de postuler au poste d’entraîneur national.
Comme si les règlements de la FAF sont des décrets ou des textes de lois approuvés par l’Assemblée. Même le fameux décret 05/405 est en passe d’être abrogé alors qu’il suffit d’une réunion du bureau fédéral pour que les règlements de la FAF soient amendés.
Cela pour dire que rien n’empêche Saâdane de continuer sa mission ou encore Madjer d’être engagé par la FAF. Mais force est de constater qu’à travers cette campagne médiatique, il s’agit de pousser ces deux techniciens de fuir l’équipe nationale. Or tout est clair : le contrat de Saâdane a expiré et reste libre de tout engagement. Quant à Madjer et jusqu’à preuve du contraire, il n’a jamais été contacté ou sollicité. Indépendamment des capacités de ces deux techniciens de prendre en main l’équipe nationale, il s’avère que les compétences algériennes restent toujours rejetées.
Car Saâdane et Madjer, au lieu d’être discrédités, devraient constituer des icônes, des références pour les jeunes Algériens qui avaient souffert d’un manque de repère durant les années précédentes. Aujourd’hui, les jeunes Algériens sont fiers des Ziani, Boudebouz, Yahia, Halliche et il serait maladroit de tirer sur ceux qui restent les aînés de ces stars, en l’occurrence Saâdane et Madjer. En l’absence d’informations officielles, les déclarations des uns et des autres continuent d’alimenter cette confusion autour de l’équipe nationale.
Théoriquement, la FAF reste autonome quant à la désignation du staff technique. Mais comme les plus hautes instances de l’Etat se sont impliquées dans la construction et la prise en charge de l’équipe nationale, le futur entraîneur national devrait faire l’objet d’un consensus des différentes parties.
Kamel Mohamed