Après près de deux ans de détention provisoire, le sort du général-majeur à la retraite Ali Ghediri n’est toujours pas connu, ce dernier n’a toujours pas été jugé.
L’affaire de l’ex-candidat à l’élection présidentielle avortée d’avril 2019, le général-major à la retraite Ali Ghediri, suscite encore de moult interrogations, le comité de soutien à adressé hier une lettre au chef de l ‘État Abdelmadjid Tebboune, dans laquelle, le comité demande d’éclairer l’opinion publique, sur l’affaire Ali Ghediri.
En effet, le Comité national pour la libération du Dr Ali Ghediri, composé notamment d’avocats, a rappelé dans la lettre, les accusations portées contre Ali Ghediri, affirmant qu’il s’agit d’un «paradoxe», précisant à cet vu que l’ancien général majeur a toujours servi son pays en étant dans cette institution militaire et a toujours appelé à la souveraineté de cette institution, et que l’accusation de «l’atteinte au moral de l’armée» est totalement insensée.
Le Comité a défendu le non-fondement de l’accusation «un peu fourre-tout» de «l’atteinte au moral de l’armée», devant plus qu ‘«il n’y a aucun élément matériel qui la conforte et qu’elle est à l’encontre d’Ali Ghediri, «À la date du 16 décembre 2020, un arrêt de la Cour suprême précis qu’il n’y a strictement aucun élément et tout ce qui a été mentionné dans le dossier ne contient pas le fait que cela aurait marqué à affaiblir le moral de l’armée », allumé dans la lettre du Comité rapportée par le jour« Liberté ».
Le comité déplore également un autre « Paradox », « le verdict de cette instance supérieure ait été remis en question par la cour d’Alger, chambre d’accusation, le 21 février 2021, et de surcroît transmis à la chambre criminelle d’Alger », Précise la même lettre.
Dans la même lettre, le Comité a déclaré que la Défense d’Ali Ghediri n’est pas au courant de la date de la programmation de son procès, déplorant ainsi le moral vacillé du détenu, malgré le soutien de sa famille, des proches et de ses amis.
« Le détenu Ali Ghediri est petit-fils de chahid, fils d’ancien moudjahid, deux de ses enfants, ainsi que deux de ses frères sont sous les drapeaux, son parcours irréprochable et cet engagement patriotique ne peuvent que plaider en sa faveur, raison pour laquelle, son maintien en prison est un paradoxe », a conclu la lettre.
655 jours de détention préventive
Pour rappel, Ali Ghediri avait annoncé sa candidature aux élections présidentielles annulées le 18 avril 2019, en tant que concurrent de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, avant d’être emprisonné à la mi-juin 2019 pour « atteinte au moral des troupes », à la suite de déclaration politique dans laquelle il a critiqué la feuille de route de l’institution militaire.
Ali Ghediri est poursuivi pour participation en temps de paix à une entreprise visant à fragiliser le moral de l’Armée nationale populaire (ANP).
Le 21 février dernier, la Chambre d’accusation près la Cour d’Alger a refusé la demande de libération d’Ali Ghediri, et elle a renvoyé son dossier devant le Tribunal criminel.