Le parti du Front des forces socialistes (FFS) a de nouveau évoqué la question des détenus d’opinion lors d’une séance au Conseil de la nation. Le groupe parlementaire de ce parti a interpelé, à travers une question orale, le ministre de la Justice.
Lors d’une séance plénière consacrée aux questions des sénateurs, le groupe parlementaire du FFS au Sénat a adressé une requête au premier responsable du secteur de la justice demandant « des mesures urgentes » concernant l’autorité judiciaire.
Dans leur question, les sénateurs du plus vieux parti de l’opposition ont demandé « des mesures urgentes permettant au pouvoir judiciaire d’exercer ses nobles missions en toute indépendance sans se soumettre aux pressions exercées par des parties au sein des autorités sécuritaires et exécutives ».
Le groupe parlementaire du même parti a également demandé « l’annulation de l’article 87 bis du Code pénal », le qualifiant « de honte dans l’institution judiciaire algérienne et d’un recul en matière de la défense des droits de l’homme et des libertés ».
Le FFS dénonce l’article 87 bis du Code pénal
« Le Code pénal, notamment l’article 78, a été modifié en juin 2020 à travers une ordonnance présidentielle sans aucune consultation, ne serait-ce que formelle », peut-on lire dans la question orale du groupe parlementaire du FFS.
« Nous découvrant chaque jour que cet amendement dicté par des parties sécuritaires et justifié par le gouvernement par la lutte contre le terrorisme constitue un danger sur les libertés individuelles et collectives ainsi que l’exercice de l’activité politique ».
À travers cela, les sénateurs du même parti ont abordé la question des détenus d’opinion, notamment le dossier du détenu Chafik Mdjahed. À ce propos, le parti estime que « cette mesure est une criminalisation non avouée de l’activité politique, associative, syndicaliste et des droits ».