Détournement de logements sociaux Le procureur requiert entre 3 et 5 ans de prison

Détournement de logements sociaux Le procureur requiert entre 3 et 5 ans de prison

Le préjudice matériel cause au trésor public suite au détournement de logements sociaux locatifs par des fonctionnaires de l’Office de promotion et de gestion immobilière de Dar El Beida est estime à plus de 5 milliards de dinars.

Ces fonctionnaires sont poursuivis pour détournement de logements destinés aux familles sinistrées du tremblement de terre ayant secoué les wilayas d’Alger et de Boumerdes en 2003. Ils sont également poursuivis pour avoir octroyé des locaux commerciaux à des jeunes qui ne présentent pas les garanties nécessaires alors qu’ils étaient destinés aux jeunes du quartier.

Les mis en cause sont aussi accusés d’avoir cédé ces locaux à des prix symboliques qui ne dépassent pas les 20 millions de centimes alors que le montant arrêté est estimé à plus de 600 millions de centimes

Pour rappel, l’enquête préliminaire a été ouverte par les services du département des renseignements et de la sécurité dépendant du ministère de la Défense Nationale, suite à une lettre anonyme dans laquelle, les dénonciateurs ont tenu à préciser qu’un gang spécialisé dans le détournement de logements sociaux locatifs au niveau de l OPGI de Dar El Beida délestait des bénéficiaires de leurs appartements et des locaux commerciaux, attribués par la wilaya d’Alger

Lors de leurs auditions, les prévenus non détenus, dont le chef de l’agence de Dar El Beida ont nié tous les faits qui leur sont reprochés arguant que la faute incombe à la propriétaire d’une agence immobilière qui procédait à la vente des appartements de manière illégale usant de la complicité de certains employés et fonctionnaires de l’Office de gestion immobilière de Dar El Beida

Le procureur de la République a requis des peines allant de trois à cinq ans de prison ferme. Quant aux avocats de la défense, ils ont sollicité la relaxe pure et simple de leurs clients estimant que ces derniers n’ont rien à voir dans cette affaire « montée de toutes pièces par les enquêteurs ».

L’affaire est mise en examen par le président de la section des flagrants délits du tribunal correctionnel de Bir Mourad Rais pour mardi prochain.

T. H.