Le stock de la dette extérieure de l’Algérie s’élevait à 5,707 milliards de dollars à fin 2017 et à 5,463 milliards de dollars à fin 2016.
Le stock de la dette extérieure de l’Algérie à fin 2018 a atteint 5,710 milliards de dollars, selon l’édition 2020 des statistiques sur la dette internationale de la Banque mondiale. Le stock de la dette extérieure de l’Algérie s’élevait à 5,707 milliards de dollars à fin 2017 et à 5,463 milliards de dollars à fin 2016. Le stock de la dette s’était établi à 6,246 milliards de dollars en 2008, avant de baisser à 5,521 milliards de dollars en 2014 et à 4,671 milliards de dollars en 2015. “Cette nouvelle édition des statistiques sur la dette internationale propose pour la première fois une ventilation entre dette publique et dette à garantie publique — emprunts contractés par le gouvernement ou d’autres acteurs publics ou opérations privées garanties par l’État.
Les informations fournies ne concernent donc plus uniquement la dette publique mais bien les passifs éventuels explicites des États”, précise le groupe de la Banque mondiale dans un communiqué. “Les schémas d’emprunt et les instruments de dette ayant évolué au fil du temps, les statistiques sur la dette internationale se sont adaptées, en approfondissant et en élargissant l’analyse”, indique Haishan Fu, directrice du groupe de données sur le développement de la Banque mondiale.
Dans le détail, l’encours de la dette extérieure à long terme de l’Algérie est estimé à 1,725 milliard de dollars, dont 1,523 milliard “de dettes publiques et à garanties publiques”. La dette publique (secteur public) est évaluée à 1,521 milliard de dollars, dont 1,268 milliard des dettes gouvernementales. La dette du secteur privé garantie par l’État est estimée à 2 millions de dollars. La dette du secteur privé non garantie avoisine les 202 millions de dollars. Les dettes à court terme, réputées pour être les plus problématiques au vu des échéances et des taux, se sont chiffrées à 2,319 milliards de dollars.
La Banque mondiale évoque également une ligne de crédit du Fonds monétaire international (FMI) de 1,666 milliard de dollars. Dans son rapport, dans le cadre des consultations de 2018, au titre de l’article IV, le FMI avait signalé qu’“après le dernier décaissement du FMI en faveur de l’Algérie en 1999, l’Algérie n’a pas recouru à l’emprunt extérieur avant 2016, lorsque la Banque africaine de développement (BAD) lui a fourni un prêt d’appui budgétaire de 900 millions d’euros”. Fin 2017, la dette publique extérieure ne représentait que 2,4% du PIB.
Outre le prêt de la BAD, le reste de la dette extérieure est en majorité dû à des créanciers bilatéraux et assortie de modalités concessionnelles. Selon l’édition 2020 des statistiques sur la dette internationale de la Banque mondiale, la dette publique extérieure de l’Algérie représente 3% du revenu national brut estimé à 177,548 milliards de dollars. Le ratio de la dette par rapport aux exportations s’élève à 12%. L’encours de la dette extérieure à long terme provient essentiellement de créanciers officiels (1,512 milliard de dollars).
La dette provenant des créanciers multilatéraux est évaluée à 1,031 milliard de dollars, alors que la dette bilatérale est estimée 481 millions de dollars. La dette provenant des créanciers privés s’élève à 11 millions de dollars, provenant totalement des banques commerciales. Après l’avoir diabolisé, le gouvernement ouvre, de nouveau, la voie à l’endettement extérieur. Cependant, le ministre des Finances a indiqué que l’Algérie recourra à l’endettement extérieur uniquement auprès des institutions financières et des banques de développement dont elle est membre.
Meziane Rabhi