Face à la hausse des dettes de la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), le recours aux coupures de l’électricité pour les abonnés ayant accumulé les factures impayées est à nouveau abordé.
Intervenant ce mardi 6 avril sur les ondes de la Radio locale de Sétif, le PDG du groupe Sonelgaz Chahar Boulekhras a fait état de pas moins de 180 milliards de dinars de dettes dues au non-paiement des factures de consommation, avec l’épidémie du coronavirus et les mesures prises pour en endiguer la propagation.
Alors que ces dettes ont été à seulement 60 milliards de dinars avant l’avènement de l’épidémie en Algérie, le même responsable souligne qu’actuellement elles sont à hauteur de 148 milliards de dinars.
Rappelant que le groupe avait mis en place un plan spécial de règlement des factures impayées pour les abonnés durant la période de l’épidémie, suspendant alors les coupures de l’électricité, le PDG du groupe n’écarte pas le retour à cette mesure actuellement du fait de l’accumulation des dettes. « Nous sommes contraints de recourir aux coupures », a-t-il, en effet, déclaré.
Un plan d’urgence pour le Ramadhan et l’été
En prévision du mois sacré et de la saison chaude, Chahar Boulekhras a indiqué que son groupe a mis en place un plan d’urgence. Il s’agit de 2700 mégawatts supplémentaires afin de soutenir le réseau de distribution, la mise en place de 130 transformateurs à haute tension ainsi que 4000 km de réseau supplémentaire.
Concernant la distribution en gaz, le responsable a indiqué que le raccordement au niveau national a atteint les « 65% alors qu’il avait été à 26 % il y a quelques mois ». Cette hausse est due, selon l’intervenant, au raccordement de plusieurs « zones d’ombre », notant que pas moins de 150 000 foyers y ont été concernés.