Les résultats d’une telle stratégie de relance du secteur, amèneront à l’échéance 2019, un apport approximatif de 200.000 véhicules produits sur le sol algérien.
D’octobre de l’année dernière à aujourd’hui, l’industrie mécanique en Algérie connaît une réelle naissance, et s’appuie sur une vraie dynamique d’investissement. Effectivement, sur le terrain, l’usine d’assemblage de Renault Algérie à Oued Tlélat (Oran), avec une production de départ de 25.000 unités, et un objectif à atteindre de 75.000 unités, a été le point de départ d’une série de contrats visant à favoriser l’émergence de la production automobile. Elle a été précédée en septembre 2014 par le lancement d’une unité de fabrication de véhicules utilitaires et tout terrain de marque Mercedes Benz découlant d’un partenariat algéro-allemand-émirati, pour une production initiale de 6000 modèles Sprinter et 2000 vehicules 4×4. A cela s’ajoute la fabrication de moteurs agricoles Massey Fergusson à Constantine avec 3500 engins/an, l’unité d assemblage de véhicules FAW pour une production initiale de 10.000 par an, et les grandes marques italiennes Iveco et Fiat qui à leur tour s’installent et commenceront à partir de 2016 de produire en Algérie avec une capacité de 1300 unités par an. Ceci étant, le projet SPA Peugeot vient d’être validé par le gouvernement, et sera implanté également à Oued Tlélat à Oran. Il portera sur une production de trois modèles, pour une production de départ de l’ordre de 25.000 unités par an pour passer à 75.000.En outre, le dernier projet, concerne un partenariat algéro-iranien pour la production de 20.000 véhicules par an, dont le premier sortira d’usine à la fin 2016. C’est dire l’importance que confère l’Etat au secteur de l’industrie mécanique et les moyens colossaux qu’il a mis en place, en l’espace d’une année seulement, pour atteindre des objectifs fixés depuis des années. Et pour cause, en 2014, l’Algérie avait importé 439 637 unités pour un montant de 6,34 milliards de dollars, soit 9% sur la facture globale d’importation, dans une conjoncture économique lourdement marquée par la crise pétrolière. A cet effet, les fruits et les résultats d’une telle stratégie de relance du secteur, amèneront à l’échéance 2019, un apport approximatif de 200.000 véhicules produits sur le sol algérien. Il va sans dire que la concrétisation et la réalisation de tous ces projets, aura des impacts plus que positifs, ou des milliers d’emplois directs et indirects seront créés et surtout maintenus en vue de leur augmentation. Cela dans les différents domaines d’activités, et ils seront à l’origine de la création de pôles de formation pour assurer le respect et le maintien des normes de sécurité et de fiabilité. Il faut dire que le décret émis par le ministre de l’Industrie et des Mines, oblige les concessionnaires à s’orienter partiellement vers l’industrie. En effet, en plus d’une conformité aux normes énoncées dans le cahier des charges, les concessionnaires doivent contribuer à l’émergence d’un tissu large de sous-traitance et de fabrication de pièces détachées, d’où la création d’un nombre important de projets de partenariat dans ce domaine. Sur le terrain, c’est une nouvelle ère qui s’annonce en matière de production automobile en Algérie. Elle sera soutenue d’une façon indissociable par le secteur de la sous-traitance, et matérialisera de cette façon le principe essentiel de la relance de l’économie nationale, à savoir la promotion de la PME. A ce sujet, il est indéniable que ces nouvelles orientations contribuent énormément à réduire la facture de l’importation et la mise en place de nouvelles règles de celle-ci en vue de protéger la production nationale et de consolider ces nouveaux leviers économiques et ce par l’émergence de centaines de PME qui activeront dans le domaine de la fabrication de carrosserie, de câbles, et d’accessoires divers.
Pour ce faire, l’Etat après avoir tiré les bons enseignements de la première expérience, celle de Renault Algérie, a mis en priorité le principe du taux d’intégration progressif. Dans ce sens, tous les projets inscrits dans ce secteur afficheront au démarrage un taux d’intégration de 17% à 20%. Un taux appelé continuellement à augmenter en proportions avec le développement industriel du pays.
En somme, en plus d’une facture d’importation qui sera réduite de moitié à l’horizon 2019, la relance de l’industrie mécanique représentera le propre de la diversification économique et ce à travers l’ouverture et l’émergence de nouveaux créneaux d’investissements, jusque-là phagocytés par une politique basée uniquement sur l’importation et la consommation. D’un autre côté, les produits fabriqués en Algérie et fortement intégrés auront inévitablement un impact positif sur le pouvoir d’achat du citoyen, et par conséquent auront une incidence sur le budget de l’Etat et sur la balance des paiements.