En Algérie, le marché des changes subit depuis quelques années un déséquilibre. Aujourd’hui, ce secteur va peut-être voir arriver un changement qui va probablement enchanter un bon nombre de commerçants et de particuliers. Effectivement, les incertitudes qui planent sur la mise en place des bureaux de change en Algérie viennent d’être éclaircies un peu plus.
La problématique de la création de bureaux de change est de nouveau à l’ordre du jour des discussions en Algérie. Celle-ci a en effet été évoquée par des députés qui ont officiellement saisi le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, lors d’une séance de travail à huis-clos, en mettant en cause le besoin du lancement de ces bureaux. Il s’agit de ce qu’a rapporté un de ces parlementaires, notamment Hicham Sfar, au quotidien Echorouk.
Pourtant, le sujet a déjà été soulevé en Algérie, sans toutefois que les fameux bureaux de change puissent voir le jour. Parallèlement, on assiste à l’essor du marché noir de la monnaie. En septembre 2021, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a fait état de la circulation de 90 milliards de dollars uniquement sur le marché noir.
En effet, par souci de mieux contrôler la circulation de la monnaie et de réprimer le marché noir, les députés de la Commission des affaires économiques, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale, sont revenus ainsi à la charge pour solliciter à nouveau officiellement la mise en place des bureaux de change officiels. C’est notamment le sujet de la rencontre avec le ministre des finances.
Le ministre des finances prêt à réanimer le dossier
Dans leur demande, les membres de la commission estiment qu’il est grand temps que l’Algérie soit pourvue de ces bureaux. Et ce, au moment où le pays se prépare, disent-ils, à se doter d’une nouvelle loi relative à l’investissement et à intégrer officiellement la zone franche africaine. Pour les députés, faute de bureaux d’échanges réglementaires, l’Algérie éprouvera des difficultés à mener à bien ces deux projets.
Cette argumentation a visiblement réussi à convaincre le ministre des Finances, le responsable a affirmé que son ministère est disposé à rouvrir ce dossier et à concrétiser ces bureaux d’échange en Algérie, au moins c’est ce que rapporte l’un des députés présents dans cette séance de travail à la même source.