Vingt jours après l’ouverture partielle des frontières, annoncée par le président Abdelmadjid Tebboune, des ressortissants Algériens se font encore refouler en Tunisie. Cette pratique jugée « méprisante » par certains, refait encore surface, alors que les frontières entre l’Algérie et la Tunisie sont parmi les premières à avoir été ouvertes.
Que cela soit via des compagnies aériennes ou bien maritimes, les autorités Tunisiennes ont apparemment un problème avec les ressortissants Algériens de la diaspora qui tentent rejoindre le sol Tunisien. En janvier dernier, l’ex-député Nourredine Belmedah a clairement confié que « La Tunisie refuse l’entrée des Algériens sur son sol », et que ces Algériens ont également subi des « comportements méprisants de la police des frontières tunisiennes ».
Hier, dimanche, le 20 juin 2021, le même problème se reproduit. Un ressortissant Algérien établi en Italie se voit refoulé de Tunisie alors qu’il avait tenté, en compagnie de sa compagne, d’y séjourner pendant une quinzaine de jours. Les raisons derrière la décision des autorités Tunisiennes qui ont refoulé les deux voyageurs, à bord du même navire qui les a ramené, restent floues.
« On nous a traité comme des Harragas… »
Il s’agit de deux jeunes âgés d’une trentaine d’années, qui font des vidéos sur leurs aventures dans plusieurs pays à travers le monde. L’homme est détenteur d’un passeport Algérien, tandis que la femme possède un passeport Italien. Le couple est arrivé en Tunisie avec deux ressortissants polonais, qui ont été autorisé à entrer alors qu’ils ont effectué les mêmes démarches que le ressortissant Algériens et sa femme.
« On était contents d’arriver enfin en Tunisie après plusieurs heures en mer », déclare dans une vidéo le ressortissant Algérien qui a pris un billet de traversée entre Palerme et Tunis. Arrivés en Tunisie, « la police des frontières nous a conduit au centre des visas de Helq El Oued ». Cherchant ou réside le problème, les deux voyageurs ont eu pour seule réponse qu’il leur fallait être également détenteurs d’un billet retour et d’une réservation d’hôtel.
À l’intérieur même du bureau de la police, le ressortissant Algérien et sa femme ont réservé un billet retour et ont fait une réservation d’hôtel alors qu’ils comptaient voyager d’une wilaya à une autre en Tunisie. Malgré cela, les policiers se sont entêté à refouler les deux Voyageurs prétextant qu’ils n’ont pas fourni des preuves de leur réservation d’hôtel.
« On a été traités comme si on est des harragas » déclare le ressortissant Algérien établi en Italie. « Aucune humanité », ajoute sa femme. Les deux globetrotteurs ont également confié que le commissaire a ordonné à ses hommes de ne plus partager la connexion avec eux, alors qu’ils voulaient seulement annuler leur réservation d’hôtel qu’ils ont chèrement payé.