La talentueuse réalisatrice Algérienne, Sofia Djama, qui a été très touchée par ce qu’endure la diaspora Algérienne aux quatre coins du monde, et ce, depuis la fermeture des frontières, a lancé un véritable coup de gueule, hier, lors d’un passage sur une émission de la chaine Berbère Télévision. La réalisatrice a déclaré que son « message ne s’adresse plus au gouvernement » mais plutôt à « ses compatriotes Algériens ».
Pour Sofia Djama, « les frontières ne sont pas réellement ouvertes ». La réouverture partielle des frontières annoncée par le président Tebboune, et dont les modalités ont été fixées par le premier ministère, ne sont apparemment pas du gout de la belle artiste Oranaise, unique participante Algérienne à la Mostra de Venise en 2017.
Dans l’attente d’une « réelle » ouverture des frontières
« Moi je ne reviens pas en Algérie tant que les frontières ne sont pas réellement ouvertes », a déclaré la réalisatrice qui ajoute qu’elle « ne va pas lâcher 2 000 euros pour rentrer en Algérie ». Sofia Djama, s’attriste toutefois sur le sort des ressortissants Algériens « qui n’ont pas le choix ».
La réalisatrice invite également les Algériens qui sont en Algérie à « lutter« . D’après elle, « la diaspora est une force économique », et après ces plusieurs mois de fermeture de frontières, les ressortissants Algériens méritent« un dédommagement psychologique et moral », a-t-elle lancé en ajoutant, à l’adresse des responsables Algériens : « au moins, excusez-vous auprès de vos compatriotes… si vous considérez qu’on est vos compatriotes, réveillez-vous ».
La réalisatrice a également rappelé que des centaines d’Algériens ont assisté aux funérailles de leurs proches en Algérie par visioconférence. Enfin, Sofia Djama, grandement émue, s’est adressé au gouvernement en déclarant : « vous vous attaquez à notre intimité, à notre espace vital, à notre espace familial, est-ce que vous allez vous excuser auprès des gens qui ont perdu leurs familles ? Est-ce que vous allez vous excuser un jour ? Est-ce que vous aurez ce courage-là, cette grandeur-là, de vous excuser auprès de vos concitoyens, car seuls les grands s’excusent auprès de leurs concitoyens, et vous ne l’avez pas encore fait ».