difficultés d’accès au foncier, manque de main-d’œuvre qualifiée et mauvaise qualité de service: Ces obstacles qui freinent le tourisme

difficultés d’accès au foncier, manque de main-d’œuvre qualifiée et mauvaise qualité de service: Ces obstacles qui freinent le tourisme

Les investissements dans les infrastructures hôtelières en Algérie sont en forte progression. Des dizaines de milliers de lits  sont en cours de réalisation. Cette nouvelle capacité viendra s’ajouter à l’infrastructure hôtelière actuelle : plus de 100 000 lits. Dans deux à trois ans, le paysage touristique local  sera bouleversé avec  l’ouverture de nombreux hôtels  dont plusieurs de classe internationale. Les perspectives sont très prometteuses d’autant que les pouvoirs publics tablent entre autres secteurs importants sur le  développement du tourisme pour atteindre l’objectif de  diversification économique du pays.

Mais le rythme de développement du tourisme en Algérie est très en deçà des attentes. On enregistre plusieurs grands projets de complexes touristiques bloqués à cause du problème du foncier ou en raison d’entraves bureaucratiques. Des infrastructures qui doivent être achevées en deux ans de travaux mettent plus de cinq ans. À cela s’ajoutent le manque de bureaux d’études spécialisés et le manque de main-d’œuvre qualifiée.  En somme, nombre d’investisseurs touristiques éprouvent des difficultés pour développer rapidement leur chaîne d’hôtels ou pour réaliser leur projet.

À  cela s’ajoute l’orientation du tourisme local. Il cible principalement le tourisme d’affaires, la clientèle fortunée, d’où le profusion d’hôtels de luxe. Ce qui n’est pas une chose négative. Le besoin  de retour sur investissement est sans doute derrière ce choix. Mais face à l’inadaptation de l’offre par rapport à la demande de la majorité des Algériens, les pouvoirs publics devraient également  encourager l’investissement dans les  hôtels de deux à trois étoiles, en un mot dans un tourisme de masse de qualité. Sans quoi, les Algériens continueront à préférer la Tunisie  à des séjours dans leur propre pays et donc à encourager l’exportation de devises à l’étranger. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la balance des paiements.

Autres contraintes : le peu d’écoles de formation dans le tourisme, le nombre insuffisant de managers locaux (gestion d’hôtels), l’intervention de non professionnels qui accaparent le foncier au détriment de vrais professionnels, la qualité du service insuffisante et la cherté des hôtels en Algérie par rapport aux pays voisins.

Il faut donc  encore du temps pour que l’Algérie devienne une véritable destination touristique et que l’offre touristique locale soit en qualité et en quantité en adéquation avec la demande domestique.