ALGER- Les atteintes à l’ordre public ont diminué de 14% durant le 2ème trimestre de l’année 2016 en comparaison avec la même période de 2015, reflétant une « amélioration de la paix sociale à travers l’ensemble du territoire national », indique mardi un bilan de la Gendarmerie nationale.
Durant le 2ème trimestre 2016, il a été enregistré à travers l’ensemble du territoire national 429 cas d’atteintes à l’ordre public, avec une moyenne de 5 cas par jour, illustrant ainsi une diminution de l’ordre de 14% par rapport à la même période de l’année écoulée, au cours de laquelle il a été constaté 502 cas de troubles à l’ordre public.
Cette régression est due notamment aux « efforts consentis par les unités de la Gendarmerie nationale sur le plan préventif et ce, par le travail d’anticipation et la transmission de l’information aux autorités administratives en temps opportun », estime-t-on de même source.
Sur le plan des interventions opérées dans le cadre du rétablissement de l’ordre, les unités de la Gendarmerie nationale ont exécuté 23 réquisitions, dont 11 avec l’emploi des moyens de maintien de l’ordre. La comparaison avec le 2ème trimestre de l’année 2015 fait ressortir une augmentation de 15%.
Les wilayas concernées par la délivrance de réquisitions sont Médéa, Alger, Boumerdes, Ain Defla, Blida, Batna, Annaba, Guelma, Skikda et Mila.
Evoquant les actions de renforcement des dispositifs de sécurité publique, le document de la Gendarmerie nationale note que ces dispositifs sont adaptés pour « répondre aux impératifs sécuritaires et, parfois, dynamisés pour le ciblage des foyers de la délinquance à travers l’exécution d’opérations coup de poing ».
Dans ce cadre, il a été procédé à l’exécution de 1.204 opérations coup de poing à travers le territoire national, engendrant une hausse de l’ordre de 03% par rapport au 2ème trimestre 2015, est-il précisé dans le bilan.
Ces opérations se sont soldées par l’identification de 591.286 personnes et 261.799 véhicules et l’arrestation de 1.456 personnes dont 500 ayant fait l’objet de mandats de justice.
Dans la partie relative aux infractions aux lois spéciales, à l’exception des infractions au code de la route, les unités de la Gendarmerie nationale ont traité durant le 2ème trimestre de l’année 2016, 3.794 affaires ayant abouti à l’interpellation de 3.220 personnes. En comparaison avec la même période de l’année 2015, il a été enregistré une diminution de 5,86% avec 4.030 infractions.
Les infractions liées à la réglementation des prix et fonctionnement des marchés sont les plus fréquentes: 65% sont liées au défaut du registre de commerce et 19% au défaut de facturation, suivi des infractions de débits de boissons, de l’urbanisme, du code des eaux et de la santé publique.
La Gendarmerie nationale constate, d’autre part, que la délinquance et la criminalité de droit commun, qui constituent un facteur affectant le sentiment de sécurité chez les citoyens, ont connu une baisse par rapport à la même période de l’année précédente.
« Néanmoins cet environnement reste encore affecté par des comportements inciviques et indécents qui touchent à la sécurité publique », déplore la même source.
En outre, le renforcement du maillage territorial et les dispositifs de surveillance et de contrôle au niveau des frontières ont contribué, de « manière significative », dans la lutte contre la criminalité organisée, qui a connu une régression durant cette période, traduisant « l’efficacité des différents dispositifs sécuritaires mis en place », souligne-t-on.
Toutefois, l’activité criminelle transfrontalière « persiste » malgré sa régression durant cette période, note encore la Gendarmerie nationale qui explique que ce constat est dû essentiellement à « la situation sécuritaire des pays voisins, démunis de capacité de lutte, notamment aux frontières », et d’autre part, par « la passivité et la complaisance des services d’autres Etats »