Il y a comme de l’urgence dans l’air, du côté de la diplomatie Algérienne, en témoigne la dernière sortie du président Tebboune, qui a décidé, selon les premiers éléments dévoilés du plan d’action du gouvernement, de créer sept postes d’envoyés spéciaux diplomatiques. Une première en Algérie.
Le Chef de l’état a également pris plusieurs décisions importantes dans ce même contexte, notamment celle d’opérer un vaste mouvement au sein du corps diplomatique. 70 postes sont touchés. Activant sous la houlette du département de Ramtane Lamamra, sept envoyés spéciaux ont été nommés.
Chacun de ces sept diplomates, sera chargé d’une mission, ou plutôt d’un axe. Cette nouvelle décision du chef de l’État vise à redonner un deuxième souffle à la diplomatie Algérienne, et à accroitre son efficacité au niveau international. Pour ce faire, des diplomates expérimentés ont été choisis.
Les sept envoyés spéciaux et leurs missions
Les diplomates choisis, sont qualifiés de « chevronnés et d’experts de haut niveau ». Pour la question du Sahara Occidental, elle a été confiée à Amar Belani, ancien ambassadeur qui a déjà occupé le poste de porte-parole au sein du ministère des Affaires étrangères.
En ce qui concerne les questions de sécurité internationale, elles seront du ressort d’Ahmed Benyamina, ex-ambassadeur de l’Algérie au Pakistan, en Grande-Bretagne, en Grèce et au Royaume du Maroc.
Le Continent Africain, ainsi que ses questions, notamment celles liées à la géostratégie de l’espace sahélo-saharien et à la présidence du comité de suivi de l’application de l’accord d’Alger sur la paix et la réconciliation au Mali, sera confié à Boudjemaa Delmi qui a exercé dans d’importantes capitales de la diplomatie multilatérale, notamment à Addis Abeba et Genève, ainsi qu’à Tokyo.
Mme Taos Haddadi-Djellouli a été quant à elle chargée de la communauté nationale établie à l’étranger. Il s’agit d’une fille d’émigré, qui a été à la tête du cabinet du Secrétaire d’État chargé de la communauté nationale établie à l’étranger. Taos Haddadi-Djellouli a également travaillé sur le dossier des relations Algéro-Francaises avant d’être nommée Ambassadeure d’Algérie en Roumanie.
La diplomatie économique est dorénavant un axe à part entière au sein du ministère des Affaires étrangères, et à sa tête, Abdelkrim Harchaoui, spécialiste des institutions économiques, financières et commerciales internationales ayant déjà été ministre des Finances et ministre du Commerce.
Nour-Eddine Aouam, a été nommé envoyé spécial chargé des pays arabes. Aouam est l’actuel ambassadeur d’Algérie en Allemagne, et il a également été secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et Ambassadeur à Addis Abéba auprès de l’Union Africaine.
Enfin, Mme Leila Zerrougui a été nommée envoyée spéciale chargée des grands partenariats internationaux. Mme Zerrougui a été nommée Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et cheffe de la mission de stabilisation de l’ONU en République Démocratique du Congo (MONUSCO), et ce, suite à une longue carrière de fonctionnaire internationale.
Cette démarche décidée par le chef de l’État vise à redonner à l’Algérie un rôle de « puissance médiane productrice et exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité », redynamiser la diplomatie réellement afin qu’elle puisse « être en mesure de disposer de capacités d’initiative sur les grands dossiers régionaux et internationaux ».