Les plaintes portées contre l’ancienne députée Naima Salhi, qui portent essentiellement sur le discours de haine et la diffamation, viennent de connaître un important revirement. À l’issue de son audition, la prévenue est placée en liberté provisoire.
Selon des informations rapportées ce mardi par le quotidien Le Soir d’Algérie, la décision de placer la présidente du Parti de l’équité et de la proclamation a été prise il y a plus d’une semaine par une juge du tribunal de Chéraga. Une mesure décidée à l’issue de son audition dans le fond.
L’ex-députée a été auditionnée deux fois par une juge près la même juridiction. Elle a été donc inculpée et placée en liberté provisoire. Or, ses avocats ont introduit un appel qui sera examiné ce 10 février par la chambre d’accusation de Tipaza, ajoute la même source.
Retour sur les deux affaires de Naima Salhi
Pour rappel, Naima Salhi est poursuivie dans le cadre de deux affaires la première concerne des propos diffamatoires et dénonciation calomnieuse à l’encontre de Mourad Amiri, un cadre en informatique au ministère de l’Intérieur. Et c’est dans cette affaire qu’elle vient d’être inculpée.
Avant cela, un groupe d’avocat avait également porté plainte contre elle pour « incitation à la haine raciale » et « appel au meurtre de citoyens de la région de Kabylie ». Le dossier de cette affaire se trouve également au niveau du tribunal de Chéraga.
Le mois de novembre dernier, les avocats ayant porté plainte, à savoir le militant Salim Chaït et les avocats Abdelkader Houali et Soufiane Dekkal, avaient annoncé avoir reçu une convocation pour être entendus par le juge d’instruction.
Selon le même journal citant des sources proches du dossier, Naïma Salhi sera auditionnée dans le fond avant mercredi. Le chef d’inculpation retenu contre elle par le tribunal de Chéraga est « atteinte à l’unité nationale ».