Jeudi soir, le Comité International Olympique (CIO) a exprimé un soutien ferme à l’égard de la boxeuse algérienne Imane Khelif, au cœur d’une polémique durant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Ce soutien vient en réponse à une campagne de dénigrement visant l’athlète, ainsi qu’une autre boxeuse thaïlandaise, toutes deux injustement écartées de la compétition par la Fédération Internationale de Boxe lors du championnat du monde de 2023.
Le Comité International Olympique soutient Imane Khelif face à une campagne de discrimination sans fondements
Dans un communiqué, le comité a dénoncé les informations trompeuses circulant à propos de ces deux sportives. Le CIO a notamment souligné que l’exclusion d’Imane Khelif d’une précédente compétition internationale faisait partie d’une série d’injustices commises par l’AIBA, une organisation qui a perdu la reconnaissance du CIO en 2023 en raison de sa mauvaise gestion.
« Nous avons pris connaissance d’informations trompeuses concernant deux athlètes (Khelif et une autre boxeuse de Thaïlande) participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Ces deux athlètes ont concouru pendant de nombreuses années dans des compétitions de boxe féminine, y compris les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les championnats du monde, et d’autres compétitions reconnues par la Fédération Internationale de Boxe. Elles ont été victimes d’une décision arbitraire et soudaine de l’AIBA (Association Internationale de Boxe amateur) lors du championnat du monde de 2023, où elles ont été exclues sans aucune procédure légale justifiée. »
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Par le biais de ce communiqué, le CIO a également exprimé son inquiétude face à cette situation. « L’attaque actuelle contre ces deux athlètes est entièrement basée sur cette décision arbitraire, prise sans aucune procédure adéquate, surtout en considérant qu’elles ont concouru pendant des années à un niveau élevé », ajoutant que le comité olympique était « attristé » par les abus dont les deux jeunes femmes ont été victimes.
Elon Musk, Giorgia Meloni… Imane Khelif face à une campagne médiatique internationale
Imane Khelif est confrontée à une vague de haine injustifiée sur les réseaux sociaux après le retrait de son adversaire italienne, Angela Carini. Sortant du ring en sanglots, cette dernière a insinué que Khelif ne devrait pas être autorisée à concourir dans les compétitions féminines en raison d’un taux de testostérone prétendument élevé.
De son côté, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a également alimenté la controverse en déclarant que ce « combat n’était pas sur un pied d’égalité ». Dans une vidéo postée sur X, Meloni a affirmé que « les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admis aux compétitions féminines. »
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En réponse, le Comité olympique et sportif algérien avait fermement condamné « la fausse propagande et le comportement immoral vis-à-vis de notre championne, Imane Khelif, de certains médias étrangers. »
De nombreuses personnalités publiques ont également pris part au débat sur les réseaux sociaux, notamment le footballeur Ismaël Bennacer, dénonçant la « vague de haine injustifiée » à laquelle la boxeuse est confrontée.
Imane Khelif, qui se prépare à affronter la Hongroise Luca Hamori en quart de finale des moins de 66 kg ce dimanche, est à un pas de décrocher une médaille de bronze. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la boxeuse a exprimé sa gratitude pour le soutien du CIO en écrivant : « Dieu merci. Justice divine. »