En France, la carrière d’une personne peut être entravée par une simple identité civile, dont les origines sont étrangères. Certains appellent ça racisme, d’autres, discrimination à l’embauche, le résultat reste le même, des centaines de personnes qui restent sans emplois dans un pays étrangers.
Parmi ces derniers, figure l’écrivain Xavier Le Clerc. De son vrai nom Hamid Ait-taleb, ce dernier, invité dans l’émission matinale France Inter le mercredi dernier. Est revenu sur son changement de nom. En effet, l’auteur « Un homme sans titre » a fait savoir que malgré qu’il comptait en son actif deux masters à la Sorbonne, trouver un emploi, en France, était un parcours du combattant pour l’écrivain.
Victime de discrimination, un écrivain algérien change son vrai nom
Deux masters mais uniquement un seul entretien pour l’écrivain. Cependant, dès que Hamid Ait Taleb a remplacé son nom par Xavier Le Clerc, les offre d’emplois s’enchainent. En effet, malgré le fait que cet Algérien n’avait postulé aucun poste. Il a reçu des centaines d’appels pour des postes les uns meilleurs que les autres.
Quelle triste réalité, que, malheureusement, Xavier Le Clerc n’est pas le seul à avoir subi un tel calvaire. La décision de changer son nom et son prénom a été prise pour échapper aux préjugés racistes liés aux origines maghrébines de l’écrivain.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Xavier Le Clerc est né en Kabylie. Où il a connu la famine et la guerre. Il a rejoint le territoire français, les années soixante, pour entamer une autre vie. »C’est une immense leçon de dignité » a confié l’écrivain dans la même émission.
Xavier Le Clerc écrit son troisième roman en hommage à son père
Paru le premier septembre dernier en cette rentrée littéraire en France, le roman « Un homme sans titre », écrit en hommage à son père, ce dernier marquait la couverture de ce livre par son image. En effet, Le Clerc raconte, à travers son livre, dans quelles conditions de dénouement a grandi le père de Xavier.
Embauché par la société métallurgique en Normandie comme manœuvre, le père de Xavier Le Clerc a rejoint la France, depuis l’Algérie, en 1962. « Un homme sans titre » est un cri qui laisse à réfléchir sur l’intégration et l’identité. Et révolte contre la misère.
Xavier Le Clerc : "J'avais deux masters à la Sorbonne et pas un seul appel pour un entretien. Au moment où j'ai changé de nom, en remplaçant Ait-Taleb par Le Clerc, j'ai reçu des centaines d'appels." #le7930inter pic.twitter.com/FW05EFQXvn
— France Inter (@franceinter) September 7, 2022