Un cold case datant de 1967 a refait surface en France, après la découverte d’ossements humains, le mois de juin dernier, à Bully-les-Mines, lieu de la disparition mystérieuse de l’infirmière algérienne Fatima Abdesselam Tani.
Découvert le mois de juin dernier lors de l’exploration du sol de la future piscine municipale de la commune du Pas-de-Calais, en France, le squelette a fait l’objet d’analyse ADN pour déterminer s’il correspond à celui de Fatima, disparue dans le même endroit il y a 57 ans.
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Les résultats ADN du squelette découvert révèlent une identité inconnue
Il aura fallu plus de deux mois pour achever les analyses ADN sur les ossements humains découverts le 20 juin 2024. Les résultats sont tombés vendredi 6 septembre 2024 et le procureur de la République de Béthune a confirmé que le squelette n’est pas celui de Fatima Abdesselam-Tani.
Pour rappel, une enquête a été confiée à la brigade criminelle de la division de la criminalité organisée et spécialisée du service interdépartemental de la police judiciaire, pour déterminer l’identité de ce squelette. Malheureusement, les pièces du puzzle ne s’emboîtent pas et le mystère autour de la disparition de Fatima Abdesselam-Tani s’intensifie.
Par ailleurs, l’enquête se poursuit pour découvrir à qui appartiennent les ossements humains, confirme le parquet.
Où est passée Fatima, disparue en France il y a 57 ans ?
Et pourtant, sa sœur Fredera Abdesselem-Tani y a cru à l’infime espoir de savoir où est passée Fatima. D’ailleurs, elle a consacré toute sa vie à élucider ce mystère de la disparition de sa sœur, qui, depuis qu’elle avait quitté son domicile le 4 juillet 1967, n’a donné de nouvelles.
Tout a commencé ce maudit soir à Sains-en-Gohelle, une petite ville du Pas-de-Calais, en France. Fatima Abdesselam Tani étudiante et jeune infirmière, âgée seulement de 25 ans, a quitté sa maison, vers 19 h 30, vêtue d’une robe verte et des chaussures marrons, à bord de sa Simca 1000 blanche.
Elle disparaît, sans laisser de trace, après avoir été aperçue vers 22 heures, près de la fosse 5 de la Compagnie des mines de Béthune. Le lendemain, les habitants de la ville signalent la présence du véhicule de la jeune femme, stationnée à l’impasse Fort-de-France à Grenay.
L’enquête s’enfonce dans le mystère
À l’intérieur, des affaires personnelles de Fatima ont été découvertes, ainsi qu’une lettre de rupture à l’intérieur du véhicule. Rapidement, l’attention des enquêteurs a été tournée vers son cousin Laribi B. qui travaille dans la mine. Protégé d’abord par l’alibi de sa compagne qui déclare qu’il avait rentré chez lui très tôt le soir des faits, il devient suspect lorsqu’elle avoue qu’elle avait menti.
Le principal suspect de la disparition de Fatima calme son innocence et faute de preuves suffisantes, il a été relâché. Il quitte, par la suite, la France pour s’installer en Algérie où il décèdera. Après plusieurs années d’investigation, l’enquête s’enfonce dans le mystère et finit par être classée sans trouver les traces de la jeune Algérienne.
Par ailleurs, la découverte du squelette appartenant à une femme âgée entre 18 et 25 ans a fait renaitre l’espoir de sa famille qui espère toujours connaître la vérité et offrir enfin une tome à leur fille Fatima Abdesselam-Tani.
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