Le secteur du commerce se retrouve ces dernières semaines au centre de vives polémiques. En effet, la disponibilité des produits alimentaires de large consommation et les prix des légumes, notamment la pomme de terre, défraient l’actualité nationale.
Intervenant ce mercredi 3 novembre sur les ondes de la Radio nationale, le ministre du Commerce Kamel Rezig a tenu à apporter des précisions quant à cette situation. D’emblée, le ministre a démenti catégoriquement toute crise en matière de produits alimentaires.
« Le marché national ne connaît aucune crise, mis à part quelques pressions sur un ou deux produits. Pour le reste, on est dans une situation plutôt confortable », a-t-il déclaré. Selon lui, « celui qui se rend sur le marché trouvera tous les produits de première nécessité », a-t-il constaté.
Pour ce qui est de l’huile de table, le ministre parle, certes d’une pression, mais elle est engendrée, selon lui, par « des rumeurs » ayant entrainé un rush sur ce produit. Or, il rassure encore une fois, que les quantités disponibles chez les producteurs permettront de répondre amplement à la demande.
Revenant sur la flambée des prix de la pomme de terre, le premier responsable du secteur commercial évoque la baisse de l’offre due à plusieurs facteurs, dont la sécheresse et le recul de la production. Or, il promet, une nouvelle fois, le déstockage dans les prochaines heures de grandes quantités, et ce, dans l’attente des nouvelles récoltes.
Importation à titre exceptionnel et pomme de terre à 50 DA
Ici, Rezig affirme qu’en cas de besoins, « nous ferons recours exceptionnellement à l’importation conformément aux instructions du président de la République ». Or, il a tenu à réitérer la politique de l’État visant à encourager la production locale.
« Notre département étudie actuellement toutes les données en coordination avec le ministère de l’Agriculture sous la tutelle du Premier ministre en vue de l’importation exceptionnelle d’un quelconque produit et pour une durée déterminée », a-t-il déclaré.
Pour ce qui est de la pomme de terre saisie auprès « d’une quarantaine » d’entrepôts s’exerçant de manière illégale, le ministre a assuré qu’elle s’écoule actuellement sur le marché à 50 DA le kilogramme. « Une autre quantité devra être déstockée et vendue avec le même prix durant les prochaines heures », a-t-il ajouté.
À ce propos, il a tenu à préciser que les prix exorbitants de la pomme de terre recensés sur le marché ces derniers jours ne concernent aucunement les quantités saisies dont le prix est fixé à 50 DA le kilogramme. Ainsi, pour les prix de ce produit qui s’élèvent à plus de 140 DA, il explique qu’il s’agit des prix du marché.