Une pénurie de lait en sachet se fait ressentir ces derniers jours. Si certains quartiers enregistrent une perturbation dans la distribution de ce produit, d’autres en sont carrément privés.
Rym Nasri – Alger (Le Soir) – La pénurie du lait en sachet refait surface dans la capitale. Depuis quelques jours, les Algérois peinent à trouver ce produit subventionné par l’Etat. Les longues files d’attente devant les épiceries dans de nombreux quartiers à Alger en témoignent.
«C’est vrai, la livraison du lait en sachet est perturbée depuis plus d’une semaine», assure un épicier dans le quartier dit «Les Groupes» à Sidi M’hamed, sans pour autant expliquer les raisons de cette situation. Sur les hauteurs d’Alger, la rupture de distribution du lait subventionné par l’Etat sévit depuis plus d’une semaine. C’est ce que confirme Mustapha qui habite à El-Achour. Tôt le matin ou en fin d’après-midi, ce père de famille ne parvient pas à dénicher le fameux sachet de lait de 25 dinars. «Pas de lait en sachet dans mon quartier depuis une semaine», précise-t-il.
Dans la localité de Douéra, au sud-ouest de la capitale, les habitants se plaignent, eux aussi, du manque de ce produit. «Je ne trouve pas de lait en sachet depuis maintenant 10 jours», dira Kamel. Même scénario dans la banlieue-est de la capitale. A Bachdjerrah, c’est la même pénurie. «Pas de trace de lait en sachet depuis dix jours», note Abdelkrim avant d’ajouter : «Je suis contraint d’acheter le lait en boîte mais à 90 dinars l’unité, je ne pourrais tenir longtemps. C’est trop cher !.» En effet, le lait en brique reste inaccessible pour nombre de bourses.
C’est le cas de Hakim de Sidi-Abdellah à Zéralda, à l’ouest d’Alger. Employé dans une entreprise privée, ce père de deux enfants avoue ne pas pouvoir se rabattre sur le lait en boîte. «Ces derniers jours, le lait en sachet se fait rare à Zéralda. Jeudi dernier, un petit fourgon est arrivé dans le quartier vers 19h pour écouler ces bacs de lait à 30 dinars le sachet. Malgré une augmentation de 5 dinars, de longues files d’attente se sont formées devant le fourgon», raconte-t-il.
Ry. N.