Le 14 février 2025, Saint Levant a dévoilé son nouveau clip « DIVA », un projet qui marque un tournant dans sa carrière. Tourné en Algérie, ce clip met en lumière la richesse culturelle et les paysages du pays, tout en rendant hommage aux racines de l’artiste.
Saint Levant plonge le spectateur au cœur de l’Algérie en capturant des scènes emblématiques de la vie quotidienne. Chaque plan du clip met en avant des éléments caractéristiques du quotidien algérien, capturant des scènes familières sans artifice.
Sur la plage, des parasols colorés et des chaises en plastique occupent le décor, un mobilier omniprésent sur les côtes algériennes, utilisé par les familles et les groupes d’amis qui viennent y passer la journée.
Loin d’un cadre idéalisé, ces images reflètent une réalité simple, celle des plages populaires accessibles à tous. Des enfants plongent dans la Méditerranée, une scène fréquente où l’eau devient un terrain de jeu quotidien. Cette image illustre un aspect ordinaire de la vie en bord de mer, loin des représentations lisses souvent véhiculées dans les productions musicales internationales.
Dans un café populaire, des hommes sont attablés autour d’une partie de domino, un passe-temps ancré dans les habitudes sociales du pays.
Ces cafés sont des lieux de rencontre où les discussions politiques, sportives et personnelles se mêlent au bruit des pièces de jeu qui s’entrechoquent. Ce type d’établissement, souvent modeste, est un élément central de la vie quotidienne en Algérie, un espace où différentes générations se croisent et où l’animation est constante.
Ainsi, ce choix de mise en scène inscrit le clip dans un cadre qui parle directement aux Algériens, sans décalage avec leur réalité.
L’esthétique du clip repose également sur le choix des véhicules utilisés. Saint Levant apparaît tantôt sur une moto rétro, tantôt au volant d’une Mercedes ancienne, des modèles encore courants dans les rues algériennes.
Une mise en scène authentique : un vrai clip « à l’algérienne »
Ils s’intègrent naturellement au décor urbain, renforçant l’authenticité du clip. Leur présence ne cherche pas à évoquer une nostalgie particulière mais correspond à un choix cohérent avec l’environnement dans lequel se déroule l’histoire.
Loin d’une simple mise en scène esthétique, le cadre du clip de « DIVA » repose alors sur des références précises à la culture et au quotidien algériens. Les lieux filmés, les objets et les comportements représentés correspondent à une réalité visible dans de nombreuses villes du pays. Saint Levant ne cherche pas à embellir ou à transformer l’image de l’Algérie, mais à en retranscrire certains aspects sans surinterprétation.
Ainsi, cette approche donne à la vidéo une identité distincte, s’éloignant des productions standardisées et insérant « DIVA » dans un contexte identifiable et ancré.
Le clip « DIVA », bien accueillit par le public
Le lancement de « DIVA » a été un véritable raz-de-marée. Dès sa publication, le teaser partagé sur Instagram a explosé les compteurs avec plus de 1,2 million de vues, tandis que l’extrait du clip a rapidement atteint 630 000 vues.
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Sur YouTube, la vidéo a enregistré 272 000 vues en moins de 24 heures, un chiffre qui témoigne de l’attente et de l’enthousiasme suscités par cette nouvelle sortie.
Sur ses réseaux sociaux, Saint Levant n’a pas caché son émotion en déclarant : « my favorite video we ever made ».
Ce clip représente donc, bien plus qu’un simple projet musical : c’est une lettre d’amour à l’Algérie et à son héritage. La réception du public a été tout aussi forte, saluant à la fois la qualité visuelle et la sincérité du message véhiculé par l’artiste.
Le tournage à Alger : un accueil plus que chaleureux
Lors de son passage à Alger, Saint Levant a été accueilli comme une véritable star. Près du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, une foule en liesse s’est rassemblée pour lui témoigner son admiration.
Entre acclamations et chants, l’émotion était palpable, soulignant l’impact du chanteur sur la jeunesse algérienne et la fierté qu’il inspire en mettant le pays en avant sur la scène internationale.
Ainsi, cet accueil témoigne de la connexion profonde entre Saint Levant et son public algérien. Pour beaucoup, il est perçu comme un artiste engagé qui porte en lui une double identité, celle d’un enfant de l’exil qui ne cesse de revendiquer ses origines. Ce lien privilégié avec l’Algérie se reflète alors dans la chaleur et la ferveur avec lesquelles il a été reçu.
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Saint Levant : un artiste aux multiples influences
Marwan Abdelhamid, connu sous le nom de scène Saint Levant, possède un parcours marqué par l’exil et la diversité culturelle. Né en 2000 à Jérusalem, au cœur de la seconde intifada, il est le fils d’une mère franco-algérienne et d’un père serbo-palestinien.
Il passe alors son enfance à Gaza avant que sa famille ne soit contrainte de fuir vers la Jordanie en 2007. Là-bas, il grandit en portant en lui les souvenirs d’une enfance marquée par les conflits, mais aussi par une culture riche et vivante.
À 17 ans, il s’envole pour la Californie afin de poursuivre des études en relations internationales à l’Université de Santa Barbara. Mais c’est à travers la musique qu’il trouve alors le moyen d’exprimer son identité et de tisser un lien entre ses différentes origines. Ses chansons, écrites en arabe, en français et en anglais, sont un témoignage vibrant de son histoire et de son engagement envers les siens.
Saint Levant : un lien profond avec l’Algérie
Si Saint Levant se sent profondément lié à la Palestine, son attachement à l’Algérie est tout aussi fort. Sa mère, Maria Mohammedi, juriste de formation, a grandi en Algérie avant de travailler pour l’UNRWA. Son père, Rachid Abdelhamid, a lui aussi passé une partie de sa vie en Algérie avant de s’installer à Gaza. Cette double appartenance culturelle nourrit son art et lui permet de puiser dans des influences variées.
Parmi ses idoles, il cite régulièrement Cheb Khaled, figure emblématique du raï. Il aspire alors à réinventer les fusions musicales qui ont fait le succès de ce genre en mêlant des sonorités modernes à des mélodies traditionnelles.
« C’est ce qu’on essaye de ramener, un chanteur de raï algérien qui pose sa voix sur des accords de guitare cubains », confiait-il sur ses réseaux sociaux, faisant référence à la collaboration entre Cheb Khaled et Compay Segundo.
Une ascension fulgurante grâce aux réseaux sociaux
Saint Levant est un pur produit de la génération numérique. C’est sur TikTok et Instagram qu’il commence à publier ses premiers morceaux en 2020, attirant rapidement l’attention grâce à son style unique et son charisme naturel. Son ascension devient fulgurante en novembre 2022 avec la sortie de « Very Few Friends », un titre qui mélange habilement trois langues et qui devient viral en quelques semaines.
Depuis, il enchaîne les succès. En avril 2024, il marque les esprits en se produisant au festival Coachella, un moment clé dans sa carrière.
Plus tard la même année, il sort l’album « Deira », un projet ambitieux qui comprend des collaborations avec des artistes comme MC Abdul et Cheb Bilal. À travers ces morceaux, il continue de repousser les frontières et d’affirmer son identité musicale.
Marwan Abdelhamid : un artiste engagé
Au-delà de la musique, Saint Levant porte un message fort. Il ne cesse d’exprimer son attachement à la Palestine et cherche à redéfinir l’image de son pays d’origine sur la scène internationale. Son titre « Tourist » est une réflexion sur l’exil et l’appartenance, illustrant son désir de transmettre une autre vision de la Palestine.
Mais son engagement ne s’arrête pas là. Il rêve de s’investir dans l’éducation et la politique, avec l’ambition de fonder un jour une université. Pour lui, la musique est un moyen d’ouvrir des portes et d’inspirer une nouvelle génération, celle qui, comme lui, jongle entre plusieurs identités et refuse d’être enfermée dans une seule case.
Avec « DIVA », Saint Levant confirme son statut d’artiste incontournable. Il ne se contente pas de chanter, il raconte des histoires, fait voyager son public et transmet des émotions fortes. Son parcours fulgurant ne fait que commencer, et tout laisse à penser qu’il continuera à briser les frontières, à la fois géographiques et musicales, pour imposer sa vision unique du monde. L’avenir de Saint Levant s’annonce plus lumineux que jamais.