L’accusation a demandé une peine maximale de 10 ans de prison mercredi contre l’ancien dictateur du Panama, Manuel Noriega, jugé à Paris pour blanchiment d’argent de la drogue.
Extradé le 26 avril par les Etats-Unis après 20 ans de détention dans une prison de Miami pour trafic de drogue, Manuel Noriega comparaît depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour le blanchiment en France d’environ 2,3 millions d’euros issus du trafic de drogue.
«Il faut retenir l’image d’une organisation parfaitement structurée aux mains d’un homme et dans l’intérêt d’un homme, Manuel Noriega», a dit le procureur Michel Maes.
«Ce système a été conçu pour blanchir l’argent de la drogue pour le profit de M. Noriega», a-t-il ajouté. L’ancien dictateur avait dénoncé mardi un «montage bancaire et financier imaginaire» orchestré par les Etats-Unis. Ses avocats ont fait valoir que les accusations reposaient sur les témoignages douteux d’anciens trafiquants de drogue, qui se sont placés sous la protection des Etats-Unis. Le procès doit s’achever mercredi soir.
La décision du tribunal devrait être mise en délibéré à l’automne. Manuel Noriega a été condamné par contumace à Paris, le 1er juillet 1999, à dix ans de prison pour blanchiment et à une amende de 13,5 millions d’euros. Il a depuis fait appel de ce jugement, ce qui explique ce second procès.