NEW YORK -Le chef de l’humanitaire des Nations Unies, Mark Lowcock, a déclaré mardi devant le Conseil de sécurité que le spectre de la famine menace dix millions de Yéménites dépendent toujours de l’aide alimentaire d’urgence pour survivre.
Mark Lowcock, a indiqué que le Yémen constituait la plus grande opération humanitaire dans le monde actuellement, précisant que le problème immédiat est le financement de l’aide humanitaire.
A ce jour, le plan humanitaire 2019 de l’ONU pour le Yémen n’est financé qu’à hauteur de 20%. En parallèle, la flambée de choléra a déjà touché 300.000 personnes cette année, contre 370.000 en 2018.
Toutefois, le nombre de nouveaux cas semble être en baisse ces derniers jours, même s’il est trop tôt pour savoir si cela va continuer, a ajouté Lowcock.
La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore, a déclaré pour sa part que le Yémen était « un test pour la communauté internationale ». » Pour le moment, nous échouons gravement à ce test », a-t-elle fait remarquer en lançant un appel au Conseil de sécurité pour sauver les millions d’enfants yéménites confrontés chaque jour au conflit.
Intervenant lors de cette réunion du Conseil de sécurité, l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, s’est félicité du retrait des forces Houthistes des ports de la région d’Hodeida qui sont cruciaux pour la livraison de l’aide humanitaire.
» Les forces militaires d’Ansar Allah ont maintenant quitté les trois ports d’Hodeïda, de Salif et de Ras Issa « , a indiqué Griffiths. L’envoyé de l’ONU a salué les Houthis pour avoir respecté ce qui a été convenu avec le gouvernement yéménite à Stockholm en décembre 2018 et d’avoir été les premiers à se retirer.
Il a ajouté que le gouvernement du Yémen avait pour sa part répété son engagement à redéployer ses troupes.
Selon Martin Griffiths, » il s’agit d’un moment important mais il ne s’agit que du début ». » Ces redéploiements doivent être suivis d’actions concrètes par les parties pour qu’elles s’acquittent de leurs obligations en vertu de l’accord de Stockholm « , a-t-il affirmé. L’émissaire onusien a appelé les deux parties au conflit à se mettre d’accord sur le plan opérationnel de la phase deux du redéploiement mutuel à Hodeïda.
Le Yémen reste à la croisée des chemins, entre guerre et paix. Si le cessez-le-feu à Hodeïda est généralement respecté, l’intensification du conflit dans d’autres parties du pays est alarmante « , a-t-il noté.
Des progrès tangibles à Hodeïda permettront de se tourner vers les négociations pour mettre fin au conflit. » J’espère que les parties pourront entamer ces négociations le plus rapidement possible « , a-t-il dit.