La direction du parti a dû annuler sa rencontre avec Abdellah Djaballah, qui devait se dérouler hier.
L’initiative du vieux parti de l’opposition qui poursuit son marathon des rencontres préliminaires, bute sur des refus tranchés et catégoriques. Le dernier en date est le président du FJD, Abdellah Djaballah, l’ancien partenaire du FFS au pacte de Sant’Egidio à Rome en 1995.
Le FFS a dû annuler sa rencontre avec le président du parti Al Adala de Abdellah Djaballah qui devait se dérouler hier au siège du FJD. Le refus notifié à ce parti islamiste a sanctionné une réunion de concertation de la direction du FFS. En fait, Abdellah Djaballah ne veut pas entendre parler de la conférence du parti d’Aït Ahmed. Il a, selon M. Benkhelaf, conditionné toute rencontre avec le FFS par l’évacuation de l’ordre du jour de la rencontre dite de prise de parole et proposition, de la question relative à l’initiative de ce parti.
Pour Djaballah, l’initiative du FFS n’est pas claire: «On parle d’associer le pouvoir à la reconstruction du consensus mais, on ne précise pas de quel interlocuteur il s’agit du côté du pouvoir», a souligné Benkhelaf. Le FJD a convenu avec la délégation du FFS d’évoquer «tout juste la situation politique de manière globale», selon ce député islamiste du Front de la justice et du développement (FJD), Lakhdar Benkhelaf. Pour certains observateurs, l’initiative du FFS signe l’échec des consultations d’Ahmed Ouyahia. Dans ce contexte, une deuxième rencontre entre le FFS et le FLN «se tiendra prochainement», a indiqué le chargé de l’information du vieux parti, Saïd Bouhedja.
Le FLN compte présenter la même proposition faite lors du premier round autour de la révision de la Constitution menée par Ahmed Ouyahia. «Notre parti, qui adhère à l’initiative de reconstruction du consensus du FFS, soumettra sa propre proposition relative à la révision de la Constitution ainsi que sa vision sur la question économique», a-t-il annoncé. Le même responsable a par ailleurs souligné qu’en tant que parti rassembleur et force de dialogue, le FLN devait naturellement adhérer à cette initiative.
Quid des propositions faites au directeur de cabinet de la présidence de la République? Notre interlocuteur s’est contenté de dire que «le FLN participe à toutes les collaborations dans le cadre de la recherche de consensus à l’instar de nombreux autres partis politiques et personnalités nationales». Ainsi, M.Bouhedja insinue l’échec des consultations de l’ex-patron du RND. Le FLN, appuie-t-il «prône à l’image de l’instance de l’opposition la mise en place d’une commission mixte regroupant tous les partis politiques et qui sera chargée d’étudier ces propositions afin de garantir le succès de la conférence de consensus nationale».
Ce membre du bureau politique de l’actuelle direction du parti majoritaire, indique que son parti «s’apprête à s’engager dans la nouvelle étape d’autant plus que la rencontre qui a regroupé récemment les dirigeants des deux partis était positive». A titre de rappel, la délégation du FFS menée par l’ancien ministre du Commerce, Mohamed Amokrane Chérifi a rencontré le «secrétaire général de l’ex-parti unique, Amar Saâdani, le 21 octobre dernier.
M. Saâdani a déclaré lors de cette rencontre que son parti n’adhèrerait jamais à une initiative qui remettra en cause la légitimité du président Bouteflika qui est selon lui «indiscutable». En cette même occasion, Saâdani a invité les partis, à intégrer le gouvernement pour assurer un changement de l’intérieur». Enfin, pour Bouhedja, «le FLN et le FFS partagent désormais les mêmes positions politiques».
Comme Ahmed Ouyahia, le FFS qui a vu son initiative rejetée par le MSP a convié à son siège l’ex-chef de ce parti, Bouguerra Soltani. Après avoir rencontré les directeurs d’El Khabar et d’El Watan, dimanche dernier, le FFS devait rencontrer hier au niveau de son siège, Mohamed Saïd, secrétaire général du PLJ.