Djamaât et-tawhid oua el-djihad affirme bien traiter ses otages

Djamaât et-tawhid oua el-djihad affirme bien traiter ses otages

Plus de 40 jours sont passés depuis que Boualem Sias, consul d’Algérie à Gao, au Mali, a été enlevé, ainsi que six de ses collaborateurs. C’était le 5 avril dernier. Depuis lors, un groupe qui sous-traite pour le compte d’Aqmi, «Djamaât et-tawhid oua el-djihad en Afrique de l’Ouest», constitué de Maliens et de Mauritaniens, a revendiqué le rapt. Ses exigences étaient un versement de 15 millions d’euros et la libération de prisonniers djihadistes détenus à Alger.

Une cassette vidéo a été mise en ligne et laissait voir le jour même de son rapt, le consul Boualem Sias, le visage fermé, dans un véhicule technical du groupe armé, qui quittait la ville vers une destination inconnue.

Une seconde vidéo a été mise en ligne et montrait les six autres diplomates, pendant quelques minutes, mais pas la moindre indication sur une séparation forcée du consul du reste des otages. Aujourd’hui, l’information colportée est que le consul d’Algérie, otage d’Aqmi, serait maltraité par ses ravisseurs, et serait «attaché à un arbre».

Invérifiable, l’information vaut ce qu’elle vaut, en ce sens qu’elle met en émoi sa propre famille, premièrement, et son pays, ensuite, et si pareille chose étaient vérifiées, ce serait une bien mauvaise nouvelle, à quelques jours de l’échéance fixée par les preneurs d’otages. Toutefois, la «Djamaât et-tawhid oua el-djihad», dans un récent communiqué, a rassuré les autorités algériennes sur la bonne santé des otages, et assurait qu’elle traitait bien les sept otages algériens «selon les principes de la Charia».

Au début du mois de mai, «Djamaât et-tawhid oua el-djihad» lancait un ultimatum aux autorités algériennes, leur donnant trente jours pour satisfaire les revendications du groupe islamiste. «Nous lançons un ultimatum de moins de trente jours au gouvernement algérien pour satisfaire nos revendications, sinon la vie des otages sera en grand danger».

C’est ce qu’a annoncé Adnan Abou Walid Sahraoui, porteparole du Mouvement. En contrepartie de la libération des Algériens, le groupe islamiste réclame une rançon de 15 millions d’euros, comme l’avait annoncé Adnan Abou Walid Sahraoui, le 2 mai. En outre, la «Djamaât et-tawhid oua el-djihad» exige la libération d’islamistes détenus en territoire algérien, dont le nombre n’est pas précisé. Des revendications qu’Alger a refusé de satisfaire jusqu’alors.