Djamel Belmadi : «J’attends beaucoup de mes joueurs»

Djamel Belmadi : «J’attends beaucoup de mes joueurs»

Le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, a animé hier une conférence de presse au CTN de Sidi Moussa, où il a évoqué, entre autres, les deux prochains matchs amicaux de la sélection nationale contre la République démocratique du Congo, demain au stade Mustapha-Tchaker de Blida, et la Colombie, le 15 du mois courant à Lille (France).

D’une manière générale, et à propos des matchs amicaux, le conférencier a confié que «l’organisation des matchs internationaux n’est pas simple». «C’est pour cela qu’il ne faut pas trop faire le malin ou les faire trop attendre, au risque de perdre la possibilité d’un tel match face à la Colombie. Mais imaginez la Colombie au stade Mustapha-Tchaker.
Jamais ils n’auraient accepté», a-t-il dit. Justement, pour le sélectionneur national, jouer ce match à Lille, en France, peut avoir ses avantages : «Cela n’a pas été facile de trouver une ville, en France, pour nous recevoir. Certaines villes ont refusé. Lille a accepté, nous sommes heureux d’y aller. Évoluer en France, c’est bien pour notre communauté, mais aussi pour notre sélection qui aura l’occasion de jouer à l’extérieur. Le match à guichets fermés en deux jours, cela montre l’amour des Algériens pour leur équipe. C’est unique !»
Quant au premier match contre les Congolais, le sélectionneur des Verts dira : «La RD du Congo a changé d’entraîneur, avec le départ d’Ibenge. L’effectif a aussi joué, avec le retour de Mbokani. Ils ont un attaquant prolifique, ils sont très techniques. Le plus important c’est nous-mêmes, j’attends beaucoup de mes joueurs», a-t-il insisté. Et pour revenir au prochain match contre la Colombie, Belmadi n’a pas omis de préciser : «Quand Carlos Queiroz choisit de jouer avec nous, c’est parce qu’il cherchait la meilleure équipe africaine, c’est aussi une fierté qu’on soit respectés. On ne va pas être juste un sparring-partner».
Sur le choix des joueurs retenus pour ce stage, le driver des Verts a indiqué: «Je ne manque pas d’ambition, mais j’ai presque une gêne sur les prix individuels, je ne suis pas assez narcissique pour ça», et d’ajouter : «Quand je dis qu’il est difficile de rentrer dans le groupe c’est quelque chose de positif. Si à chaque stage, il y a des joueurs qui rentrent, cela veut dire qu’il n’y a pas de résultats. Il y a un groupe qui a gagné la CAN, on a même deux équipes. Dur de changer.»
Concernant l’attaquant Andy Delort, qui s’est blessé ce week-end avec son club et déclaré forfait lors de cette trêve internationale, Belmadi explique ce cas en ces termes : «Delort avait voulu jouer pour la première fois, titulaire en Algérie. Il avait vraiment envie de venir jouer.
C’est un joueur généreux qui travaille beaucoup pour l’équipe et c’est dommage pour lui, cette fois-ci.»
D’autre part, le sélectionneur national a également évoqué le changement de poste de Youcef Attal avec l’OGC Nice, où il évolue ces dernières semaines en tant qu’ailier :
« Pour Attal, cela peut poser problème s’il joue toujours ailier avec Nice. sauf que ce n’est pas le cas. Il change souvent et ce qui est bien, c’est que dans ses déclarations, il dit que son poste c’est latéral doit. Quand il arrive en stage, il faut le lui rappeler lors de la première séance.»
évoquant le cas de Hassani qui évolue en Bulgarie, Belmadi a indiqué : «Hassani n’a pas saisi souvent sa chance.
Il a mal démarré en sélection dans un match à l’extérieur, mais pour moi c’est un jeune joueur intéressant, c’est à lui de valider ou pas sa place sur ce stage.» Pour Faouzi Ghoulam, qui n’est plus convoqué en sélection depuis sa blessure avant la venue de Belmadi, ce dernier déclare à son sujet : «Je n’ai aucun problème personnel avec lui, si je ne sélectionne pas Faouzi Ghoulam, c’est pour l’équipe nationale. Je ne veux pas leur faire du tort mais est-ce que ces joueurs veulent revenir ?» Et à Belmadi d’ajouter : «Je ne mets de croix sur personne.
Ghoulam ? comment ne pourrait-on pas le suivre ? Je le suis, je communique avec lui, mais il se trouve qu’il y a des retours qui ne sont pas toujours adéquats. J’ai été le voir quand son genou était en vrac. On a tendu la main, mais le retour…» Et là, le sélectionneur des Verts a tenu à faire remarquer que «c’est juste que certains joueurs avaient pris de mauvaises habitudes, ils voyaient les sélectionneurs passer et avaient toujours les même comportements.
La plupart ont changé de comportement et d’autres ne le voulaient pas ou ne le pouvaient pas».
Enfin, Belmadi n’ a pas omis d’évoquer l’état des pelouses des stades en Algérie. Ainsi, il dira : «On est allé une dizaine de fois à Tchaker, ce n’est pas la faute des employés, c’est celle des dirigeants.
Les jardiniers m’ont dit qu’il fallait le fermer durant au moins trois mois pour bien travailler et pas bricoler.»
Et de faire remarquer: «Cela faisait mal face au Maroc, en présence du président de la fédération royale marocaine de footbal de mettre l’hymne sur YouTube et le mettre devant le micro… Jouer sur une telle pelouse, avoir une coupure de courant… » Belmadi ajoutera : « On nous dit que des stades vont être livrés au premier trimestre 2020, mais pour le moment, on ne sait pas quel sera notre stade. Je suis devenu un spécialiste en jardinage.
Hier, on m’a fait un cours sur le comment scalper la pelouse.» Et d’annoncer sans hésiter : «On a un vrai souci de stades. Cela fait un an que je me déplace à Tchaker, à chaque fois on me dit la même chose. C’est vraiment du bricolage.»