Djamel Ould Abbes rappelle à l’ordre ceux qui pensent entrer au Parlement en utilisant le FLN comme tremplin : » Fini le règne de la Ch’kara «

Djamel Ould Abbes rappelle à l’ordre ceux qui pensent entrer au Parlement en utilisant le FLN comme tremplin :  » Fini le règne de la Ch’kara «

Pour la seconde fois en l’espace de quelques semaines à peine, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, a convoqué le Bureau Politique (BP) de ce parti. Cela a eu lieu hier après-midi au siège national du parti, sis à Hydra. Une occasion pour lui, face à un important parterre de journaliste, de prendre la parole pendant une bonne demi-heure afin de montrer un visage nouveau, plus ferme, plus serein et plus déterminé face aux défis nouveaux et importants qui attendent le parti.

C’est ainsi qu’il a commencé d’emblée par remettre les pendules à l’heure en  » dédouanant  » certains de ses prédécesseurs, en une sorte de leçon de morale à l’adresse de ceux qui aiment tirer sur les ambulances. Il rappellera en effet que le FLN est en crise depuis 2003, allusion faite au règne chaotique d’Ali Benflis, et non pas depuis une année ou deux.

Pour lui, donc, Amar Saidani, qui a succédé à Abdelaziz Belkhadem en pleine tourmente, ne saurait assumer (à lui seul, du moins) la situation conflictuelle dans laquelle se débat le parti. A ce propos, d’ailleurs, et comme nous l’écrivions dans de précédentes éditions, l’esprit réconciliateur et rassembleur de Djamel Ould Abbes semble opérer des miracles sur le terrain. Le conférencier, en effet, a annoncé que plusieurs ténors, opposés à l’ancien secrétaire général du FLN, ont fini par réintégrer le bercail. Pêle-mêle, il citera les noms de Abdelaziz Ziari, Abdekrim Abada, Rachid Haraoubia, Amar Tou, Mohamed-Seghir Kara, El-Hadi Khaldi.

Quant à Daâdoua, il lui a adressé une lettre dans laquelle il met en avance, lui aussi, son intention de se mettre de nouveau sous la chapelle officielle du FLN. Benhemadi, Mebtoul et Labidi, eux, ont proposé leurs services en qualité d’experts pouvant enrichir et affiner la vision et le programme du FLN en cette phase plus que délicate. A ce sujet, d’ailleurs, Ould Abbes dira que le FLN, qui soutient de manière indéfectible le président de la République, constitue la colonne vertébrale de la nation algérienne.

A ce titre, il aura à relever d’énormes défis sociaux, économiques et politiques. S’agissant de politique, d’ailleurs, Ould Abbes s’est montré particulièrement ferme concernant certaines personnes auteurs de déclarations attribuées à lui, au nouveau de plusieurs wilayas du pays. Pour lui,  » nul n’est autorisé à s’exprimer en son nom, aussi bien concernant les questions politiques, que tout autre sujet « .

Ould Abbes, qui brandit le carton jaune concernant un pareil comportement, menacera les éventuels récidivistes d’expulsion pure et simple des rangs du parti. Et, comme les enjeux législatives sont aux portes, aiguisant les appétits des uns et des autres, Ould Abbes conclura sur un ton tout aussi ferme pour dire que  » ceux qui comptaient sur la chkara pour être portés sur une des listes de candidature du parti n’ont qu’à y renoncer dès maintenant « .

Le FLN, qui ouvre ses rangs à toutes les couches de la société, désirant se mettre au service de la patrie, s’ouvre également sur une ère nouvelle, où le règne de la chkra n’aura plus jamais droit de cité.

A. M.