L’album Aswat (voix) viendra après Alwâne (couleurs) , une variation libre entre influences musicales algériennes, arabes et trip-hop, ballades pop et ragga.
Djazia Satour vient de dévoiler, en avant-première, une version acoustique de sa nouvelle chanson Neghmat Erriah dont le titre veut dire «La mélodie des vents». Cette superbe chanson donne un aperçu (édifiant) de son album Aswat (voix) dont la sortie ne devrait pas tarder. Ses rythmes gnawi nous laissent imaginer les vastes étendues du Sahara, les dunes de sables balayées par les vents libres car ne rencontrant aucun obstacle naturel sur leur chemin et se jouant des frontières érigées par les hommes.
«J’ai voulu que cette chanson, Neghmat Erriah (La mélodie des vents) ouvre l’album pour symboliser les voix que les vents nous apportent de toutes parts, au mépris des frontières. Ces voix entremêlées deviennent distinctes dans les autres chansons pour exprimer, chacune, des espoirs, des attentes, des souffrances. C’est pour cela que l’album s’intitule Aswât (Des voix)», explique l’artiste.
Comme un retour aux sources, la jeune chanteuse algérienne reviendra donc cet automne avec Aswât (des voix), où elle mêle avec subtilité et poésie le chaâbi algérois des années 50, les rythmes ancestraux des bendirs, les mélodies raffinées du banjo, du mandole, ainsi que les basses et les claviers analogiques d’une pop-folk lumineuse. L’artiste chante avec passion, ici exclusivement en arabe, la dépossession de l’exil et de l’errance, l’amour au milieu des tumultes du monde contemprain.
Depuis ses débuts auprès de Gnawa Diffusion, puis du groupe trip-hop MIG, Djazia Satour explore la diversité des sons de l’Algérie, de l’Afrique et du monde avec créativité. Sur l’album Aswât, elle poursuit ses recherches approfondies sur ces sonorités, animée par la maturité et le besoin de tendre l’oreille vers l’héritage des ancêtres. Dans sa musique, le mineur oriental se marie au blues, une valse à trois temps s’invite parfois sur des rythmes chaâbi en se combinant à des samples de oud, tandis que les bendirs se syncopent avec les riffs de banjos les plus débridés.
Aswât viendra après I’album Alwâne, une variation libre entre influences musicales arabes et trip-hop, ballades pop et ragga.
Djazia Satour, sur scène, se distingue par son «feeling» communicatif. Notre cœur de cœur est sa version live de Illinois Blues de Skip James, où elle chante accompagnée par une guitare sèche et des claquements de doigts puis de mains de trois de ses musiciens. Cette inédite version est le genre de morceaux qu’on pourrait écouter une dizaine de fois par jour sans s’en lasser. D’ailleurs, depuis la première écoute, cette chanson est Always on my mind.
Kader B.