De nouveaux éléments viennent d’être dévoilés dans l’affaire de l’acquisition par Sonatrach de la raffinerie d’Augusta en Italie.
C’est le Premier ministre Abdelaziz Djerrad qui a annoncé de nouveaux développements judiciaires dans cette affaire, lors de sa visite à Hassi R’mel à l’occasion de la célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Abdelaziz Djerrad a, en effet, fait savoir qu’une enquête est ouverte, et qu’un mandat d’arrêt international a été émis par le pôle pénal économique et financier contre le principal accusé qui est derrière le rachat de cette infrastructure.
Cependant, le chef de l’exécutif n’a pas révélé l’identité de l’accusé, se contentant seulement d’annoncer que l’affaire vient donc d’être relancée. Une chose est sûre, tous les responsables impliqués dans des affaires seront traduits incessamment devant la justice. Il est à noter que cette transaction a eu lieu à l’époque de l’ancien PDG de la Sonatrach Ould Kadour.
Une raffinerie âgée, et « qui ne sert à rien »
Il convient de rappeler que la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach avait acquis en décembre 2018 la raffinerie d’Augusta (Italie) auprès d’Esso Italiana (filiale du groupe américain ExxonMobil), à un prix d’un (1) milliard de dollars.
Cette acquisition a suscité de nombreuses critiques et oppositions déjà à l’époque. Il s’agit en l’occurrence de l’état des installations de la raffinerie âgée de 7 ans, et par conséquent du prix de son rachat, jugé élevé. Il s’agit également des clauses du contrat de l’acquisition.
D’ailleurs, le désormais ex-ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar avait évoqué cette affaire vers la fin du mois de janvier dernier. Il avait en effet confirmé, dans un entretien accordé l’agence russe Spoutnik, qu’une instruction judiciaire est en cours.
Selon lui, cette instruction a pour but de tirer au clair les conditions dans lesquelles a été conclue la transaction, ainsi que les tenants et aboutissants de cette affaire.
« À l’époque, on disait que c’était un investissement à l’international qui devait permettre à l’Algérie de diminuer ses importations de gasoil. Malheureusement, il s’est avéré qu’Augusta ne pouvait pas raffiner de pétrole algérien, mais du brut saoudien et azerbaïdjanais », avait-il alors déclaré.