La politique régissant les universités Algériennes doit sans doute être revue. Il s’agit, de plus en plus, d’usines produisant de futurs chômeurs. Outre les diplômés des deux premiers cycles, les docteurs, eux aussi, enregistrent des taux de chômage qui sont pour le moins inquiétants.
Le chômage est un fléau duquel l’Algérie peine à se débarrasser. Des centaines de milliers de jeunes Algériens, formés par les universités du pays, se retrouvent une fois diplômés, livrés à une dangereuse oisiveté. Si cela est inacceptable pour les détenteurs de Masters et de licences, il l’est encore plus pour les docteurs.
Plus de 20 000 docteurs au chômage
Le président du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), le Dr Abdelhafid Milat, a dévoilé, via sa page Tweeter, la gravité de la situation des docteurs en Algérie. Selon M. Bilat, le pays compte actuellement plus de 22 000 docteurs au chômage. Un chiffre qui est officiel, selon le président du CNES, ce qui veut dire que la réalité du terrain est encore plus catastrophique.
Pour Milat, la situation ne risque pas de s’améliorer avec le temps, vu que les universités Algériennes comptent aujourd’hui plus de 64 000 doctorants qui, selon le président du CNES, sont des « futurs chômeurs ». Abdelhafid Milat indique que « l’université Algérienne a besoin d’une nouvelle feuille de route ».
« Nous devons nous éloigner du pathos et des solutions populistes. Nous devons réfléchir dans l’intérêt de l’université et du pays avant tout autre chose », conclut-il. Il est à rappeler, dans le même contexte, que près de 1 500 Algériens ont pu débarquer illégalement en Espagne en seulement 72 heures.