Donald Trump donne l’ordre de tirer les migrants !

Donald Trump donne l’ordre de tirer les migrants !

Alors que plusieurs “caravanes” de migrants centraméricains font actuellement route vers les États-Unis, le président US avertit que les soldats américains ont le feu vert d’user de leurs armes, s’ils sont les cibles de jets de pierres. 

“S’ils veulent lancer des pierres sur notre armée, notre armée répliquera”, a indiqué jeudi Donald Trump depuis la Maison-Blanche au cours d’une déclaration consacrée à l’immigration. “Je leur ai dit (aux soldats) de considérer cela (une pierre) comme un fusil. S’ils (les migrants) lancent des pierres comme ils l’ont fait envers la police et l’armée mexicaine, je dis, considérez cela comme un fusil”, a-t-il affirmé.

Cette déclaration du locataire du bureau ovale intervient alors que plusieurs “caravanes” de migrants centraméricains font actuellement route vers les États-Unis. Le président des États-Unis a rappelé que certains avaient lancé des pierres “perfidement et violemment” sur les forces de l’ordre mexicaines au moment de traverser la frontière entre le Guatemala et le Mexique. Il avait annoncé la veille que jusqu’à 15 000 soldats pourraient être déployés à la frontière avec le Mexique. Interrogé par l’agence AFP sur les déclarations de Donald Trump, un porte-parole du Pentagone a répondu ne pas vouloir faire de commentaires sur des “situations hypothétiques”. “Nos troupes sont composées de professionnels entraînés qui disposent toujours du droit fondamental de légitime défense”, a-t-il affirmé, toute en rappelant que l’armée était présente en “soutien” des gardes-frontières, chargés de faire appliquer la loi. À quelques jours des élections du 6 novembre, Donald Trump multiplie les annonces susceptibles de mobiliser les électeurs, notamment sur le thème de l’immigration. “C’est une invasion”, a-t-il encore martelé jeudi, en annonçant qu’il devrait signer la semaine prochaine un décret sur ce sujet, sans plus de précisions. Il a par ailleurs déclaré que les États-Unis n’accepteraient plus de demandes d’asile de la part d’une personne n’étant pas passée par un poste de frontière officiel. Les migrants arrêtés à la frontière seront placés dans des camps constitués de tentes ou d’autres installations jusqu’à ce qu’ils soient expulsés ou voient leur demande approuvée, a-t-il ajouté. Pendant ce temps, la première caravane de migrants, pour la plupart honduriens, a repris jeudi au Mexique sa marche vers les États-Unis en empruntant une route dangereuse où opère le crime organisé. Ces quelque 4 000 personnes, selon l’ONG “Pueblos sin Fronteras”, observaient depuis mardi une pause dans la ville de Juchitan, dans l’État d’Oaxaca (sud). Un peu plus au Sud, une seconde caravane d’environ 2 000 Centraméricains poursuivait sa progression dans l’État du Chiapas, frontalier avec le Guatemala.

Merzak Tigrine