Donald Trump s’attaque aux importations : voici la nouvelle taxe douanière imposée à l’Algérie 

Donald Trump s’attaque aux importations : voici la nouvelle taxe douanière imposée à l’Algérie 

Les dernières mesures protectionnistes annoncées par le président américain Donald Trump ont provoqué une onde de choc dans le commerce international, imposant des droits de douane plus élevés sur une large gamme de produits importés aux États-Unis.

L’Algérie, cinquième fournisseur des États-Unis en Afrique, figure parmi les pays lourdement affectés par cette décision.

Désormais, les produits algériens seront taxés à hauteur de 30 %, contre 18,9 % auparavant. Cette hausse risque de peser lourdement sur les recettes en devises du pays.

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L’Algérie dans le viseur de Donald Trump : des droits de douane en forte hausse

Dans son allocution depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a présenté ces nouveaux tarifs douaniers comme une « déclaration d’indépendance économique ». Son plan prévoit un tarif minimum de 10 % sur tous les produits importés aux États-Unis, mais certaines nations se voient imposer des taux bien plus élevés.

  • Algérie : 30 %, contre 18,9 % auparavant
  • Libye : 31 %
  • Tunisie : 28 %
  • Maroc : 10 %
  • Chine : 34 %, Union européenne : 20 %, Inde : 26 %

Au Maghreb, seule la Libye subit une taxation plus importante que l’Algérie. Cette hausse de 11,1 points de pourcentage pénalise un secteur déjà fragile, d’autant plus que les États-Unis occupent une place significative dans les échanges commerciaux algériens.

Des tarifs de douane « réciproques » pour « rendre l’Amérique riche à nouveau » : quel impact sur l’économie algérienne ?

En 2024, les échanges commerciaux entre Alger et Washington se sont élevés à 3,5 milliards de dollars. Si les exportations américaines vers l’Algérie ont chuté de 15,5 %, celles de l’Algérie vers les États-Unis ont reculé de 18,7 %, marquant un déséquilibre croissant.

L’Office national des statistiques (ONS) rappelle que les États-Unis représentaient en 2023 le deuxième importateur de produits algériens hors hydrocarbures, juste après la France, avec un volume de 581 millions de dollars.

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Cependant, avec ces nouvelles mesures, plusieurs conséquences se profilent :

  1. Un recul des exportations algériennes : les droits de douane plus élevés risquent de rendre les produits algériens moins compétitifs sur le marché américain.
  2. Une baisse des recettes en devises : un impact direct sur les entrées d’argent étranger, cruciales pour l’économie nationale.
  3. Des tensions commerciales accrues : ces nouvelles taxes pourraient inciter l’Algérie à chercher d’autres partenaires économiques et diversifier ses exportations.

Donald Trump

Guerre commerciale mondiale : Trump relance la machine protectionniste

Si la Chine et l’Europe étaient au centre des critiques de Donald Trump, l’ampleur de ces nouvelles taxes douanières soulève des interrogations bien au-delà. Plusieurs analystes estiment que ces mesures risquent de ralentir la croissance mondiale et d’accélérer une fragmentation des échanges internationaux.

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Du côté algérien, cette décision pourrait être l’occasion d’une refonte stratégique des relations commerciales. La diversification des marchés vers l’Asie et l’Afrique, ainsi que le renforcement des partenariats avec l’Union européenne, apparaissent comme des pistes de réflexion stratégiques pour atténuer l’impact de ces nouvelles barrières commerciales.