Le dossier des métiers dits pénibles et la liste devant définir ces activités en Algérie n’ont jamais vu le jour. C’est ce qu’a indiqué le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens Salim Labatcha.
Dans une déclaration rapportée par le quotidien Echorouk, livrée lors de l’installation du premier syndicat de la société des eaux et d’assainissement d’Alger « Seaal », le secrétaire de l’UGTA nie l’existence du dossier des « métiers pénibles » au niveau de la centrale syndicale.
Selon lui, ce dossier proposé par l’UGTA à l’automne 2016, la veille de l’amendement de la loi sur les retraites, « n’a jamais été ouvert pour qu’il soit fermé ». Il précise, en effet, qu’il n’avait pas trouvé aucun dossier ni document à ce propos à son arrivée à la tête de la centrale syndicale en juin 2019. Pis encore, il affirme qu’il n’a trouvé aucune trace concernant ce dossier.
Dans ce sens, il ajoute : « je défie quiconque qui m’aura donné un dossier sur les métiers pénibles de venir me le dire en face ». Qualifiant ce dossier de « diversion », il explique qu’il avait été abordé en 2016 juste pour absorber la colère des travailleurs quant aux amendements arbitraires sur la retraite en 2016.
« Il s’agit d’une diversion … lorsqu’ils (les responsables de l’époque NDLR) n’ont rien trouvé pour faire face à la colère des travailleurs, ils ont sorti ce dossier pour calmer les esprits », a-t-il encore ajouté.
Qu’en est-il de la révision de la loi sur la retraite ?
S’exprimant sur les déclarations de l’ancien ministre du Travail, El Hachemi Djaaboub qui avait écarté la révision de la loi sur la retraite, et le retour à la retraite proportionnelle, Labatcha affirme que ce dossier « sera bel et bien ouvert et débattu à nouveau ».
Dans le même sillage, il souligne que le président de la République lui avait confirmé personnellement que « la porte sur la révision de la loi sur la retraite n’a jamais été définitivement close », soulignant qu’il s’agit d’une revendication économique d’autant qu’il devra permettre également la création de postes d’emploi.
D’ailleurs, il explique que l’État n’a rien à perdre lorsqu’il met un travailleur à la retraite après 32 ans de service. « Au contraire, l’État devra en bénéficier, car une bonne partie du chômage sera absorbée à travers cela en créant de nouveaux postes et une nouvelle dynamique ».