Deux mois après la clôture de l’événement “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”, la salle Ahmed-Bey de Constantine, appelée aussi le Zénith, est là pour nous rappeler qu’aucun bilan crédible et chiffré de la manifestation n’a été réalisé à ce jour. Ainsi, dotée d’une capacité d’accueil de 3000 places, la salle Ahmed-Bey, située à Zouaghi, reçoit une moyenne de 100 personnes par spectacle, en ce mois de Ramadhan, soit un taux de remplissage inférieur à 5%. À un récent événement culturel (concert de malouf) abrité par le Zénith, moins de 20 spectateurs ont occupé des sièges, soit un taux de remplissage inférieur à 1%.
Qui choisit les activités ? Qui affecte la salle ? Qui va payer la facture de l’électricité et les salaires ? Qui va supporter l’amortissement des 10 milliards de dinars investis dans la réalisation de ce mastodonte ? Les questions posées il y a quatre ans sont toujours d’actualité. Le manque de visibilité et de fiabilité d’un projet d’une telle envergure laisse croire que des ressources financières très importantes ont été engagées dans des investissements infructueux. Un gaspillage de deniers publics que le bon sens a de la peine à admettre en cette conjoncture de crise économique.