Alors que le variant Omicron soulève bien des inquiétudes aux quatre coins du monde, en Algérie, la situation sanitaire n’est plus aussi stable qu’elle ne l’a été au début de cet automne. Le nombre des cas de contamination à la covid-19 menace de flamber, et les spécialistes tirent les sonnettes d’alarme.
Le Dr Mohamed Melhag, chercheur et expert en virologie, a dressé aujourd’hui un constat inquiétant de la situation épidémiologique en Algérie. Ce spécialiste affirme que l’on assiste clairement à « une hausse des cas de décès et d’hospitalisation ».
4e vague en Algérie : Delta ou Omicron ?
Le Docteur Melhag affirme que « le variant Delta domine toujours en Algérie et c’est lui qui en est le responsable de la contagion ». Face à ce variant qui a démontré sa dangerosité au cours de la troisième vague, 25 % seulement des Algériens sont vaccinés, ce qui est « largement insuffisant », estime le Dr Melhag, pour prétendre à une immunité collective.
Intervenant sur les ondes de Radio Sétif, le Dr Melhag a indiqué que « l’on vit la même situation qu’on a vécu avant la troisième vague, le même contexte, ce qui voudrait dire que les cas de contamination vont flamber d’ici quelques jours ».
Concernant le variant Omicron, le Dr Melhag indique qu’il est « fort possible qu’il soit déjà présent en Algérie », mais il n’y a pas de raison « d’exagérer », souligne toutefois le spécialiste qui affirme que « les études menées sur lui demeurent pour le moment provisoires« .
« Il faut semer la culture de l’espoir et non celle de la peur », estime le Dr Melhag. Le spécialiste ajoute que les premiers résultats des études menées sur le variant Omicron indiquent « que les patients contaminés avec ce variant ne se trouvent pas dans un état grave ». « Aucun décès dû à ce variant n’a été enregistré non plus », ajoute le Docteur qui tient à demeurer optimiste.
Pour le Dr Melhag, au lieu de se préoccuper du variant Omicron « il faut se concentrer avec le Delta, car c’est lui qui domine ». C’est pour cela, conclue le spécialiste, que « la meilleure chose à faire est d’aller se faire vacciner, il y a 13 millions de doses en stock ».