Alors que le pays est au cœur d’une crise sanitaire, ce qui nécessite une mobilisation optimale du personnel sanitaire, des centaines de médecins algériens s’apprêtent à quitter pour entamer une nouvelle vie en France et y travailler. A priori, l’Algérie est loin d’en finir avec la fuite de ces cerveaux.
Ce chiffre a été annoncé, ce samedi 5 février 2022, par le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, dans un poste publié sur sa page Facebook. Ces médecins, toutes spécialités confondues, ont tous réussi dans un concours d’équivalence.
Selon lui, « près de 1200 médecins algériens de différentes spécialistes s’apprêtent à quitter pour la France pour travailler dans ses hôpitaux ». Le Docteur précise que ces médecins ont tous « réussi dans le concours d’équivalence » nécessaire pour travailler en France.
Alors que le pays traverse une crise sanitaire nécessitant la mobilisation de plus de personnels de la santé et au moment où les autorités sanitaires multiplient les annonces d’une réforme du secteur, voilà que plus d’un millier de médecins, formés par les moyens du pays, décident de quitter pour la France.
Les Algériens en « tête de l’actuelle cession de l’EVC »
Selon des pages Facebook algériennes spécialisées dans le domaine de la médecine, les médecins algériens ont eu la part du lion dans les (épreuves de vérification de connaissances EVC) qu’organise la France dans le cadre des équivalences de diplômes.
Il s’agit, selon la même source, d’un examen qui ouvre la porte pour postuler en France en tant que médecin. Il est organisé annuellement et est ouvert à la participation de tout médecin ayant obtenu un diplôme dans le domaine en dehors de l’Union européenne.
Selon la publication de la page, des milliers de médecins de près de 24 pays ont participé à cette session. Environ 2000 médecins ont réussi l’épreuve et, selon le Dr Merabet, 1200 Algériens ont été retenus.