Salim Ihaddadene et Ait Yahia Ali Smail, deux manifestants arrêtés lors des marches contre le système à Chlef pour avoir brandi le drapeau Amazigh et condamnés il y a quelques jours à deux mois de prison avec sursis par le tribunal de la même ville, viennent d’être libérés.
A noter que, une cinquantaine de manifestants, particulièrement, à Alger, ont été arrêtés pour avoir porté le drapeau Berbère. Ils ont été placés en détention provisoire et accusés de porter atteinte à l’unité nationale.
La libération de tous les détenus d’opinion est l’une des revendications portées par le mouvement populaire lors des quatre derniers vendredi de la mobilisation contre le régime. Elle est également l’une des conditions posées par les acteurs politiques et de la société civile avant tout dialogue national. Cette condition, a été exprimé la semaine dernière par le panel des six personnalités reçues à la présidence de la République par le chef d’Etat par intérim Abdelkader Bensalah.
Pour rappel, l’interdiction de l’emblème Amazigh lors des marches populaires est intervenue après un discours tenu depuis la région militaire de Béchar par le chef de l’Armée Ahmed Gaïd Salah qui avait déclaré que l’Algérie n’a qu’un seul drapeau, et brandir un autre emblème autre que l’emblème national était une tentative d’infiltrer les marches.
Arezki Benali