Le département d’Etat américain a pointé du doigt la situation des droits de l’homme en Algérie.
En effet, dans son 45ème rapport annuel sur la situation des droits de l’homme à travers 198 pays dans le monde, le Département américain, publié le 30 mars 2021, dont la période est du 1er janvier jusqu’au 31 décembre 2020, a d’abord évoqué, au niveau du territoire national, des « restrictions aux libertés civiles pendant la période électorale et un manque de transparence dans les procédures de dépouillement ».
Dans ce rapport, les Etats-Unis d’Amérique ont fait état des principaux problèmes ayant une relation avec les droits de l’Homme qui incluent, entres autres, la « détention arbitraire, les prisonniers politiques, le manque d’indépendance et d’impartialité judiciaires, l’ingérence illégale dans la vie privée, de graves restrictions à la liberté d’expression et de la presse, y compris les lois pénales sur la diffamation, les arrestations de journalistes et le blocage de sites ».
La même source fait également part des “ingérences substantielles dans les libertés de réunion et d’association pacifiques, le refoulement de réfugiés vers un pays où ils seraient menacés pour leur vie ou leur liberté, la corruption, l’absence d’enquête et de responsabilité pour la violence à l’égard des femmes, traite des personnes”.
Les abus de pouvoir au sein d’établissements pénitenciers
Le rapport aborde également le sujet des conditions déplorables subies par les militants des droits de l’homme en Algérie, dont des « actes de tortures ». La même source indique que ces mêmes militants « ont signalé que la police avait parfois utilisé une force excessive contre des suspects, y compris des manifestants, ce qui pourrait constituer de la torture ou des traitements dégradants ».
« La loi interdit les arrestations et détentions arbitraires. Un détenu a le droit de faire appel de l’ordonnance de mise en détention provisoire d’un tribunal et, s’il est libéré, de demander réparation au gouvernement », indique le rapport de la diplomatie américaine.
La liberté de presse bafouée
Le rapport a, par ailleurs, traité le sujet de la liberté de presse en Algérie, précisant que « les journalistes et les militants étaient limités dans leur capacité à critiquer le gouvernement sur des sujets franchissant des “lignes rouges” non écrites. Les autorités ont arrêté et détenu des citoyens pour avoir exprimé des opinions jugées préjudiciables aux fonctionnaires et institutions de l’État, y compris l’utilisation du drapeau berbère lors des manifestations, et les citoyens ont fait preuve de retenue en exprimant des critiques publiques »
La même source a, ensuite indiqué, que « les autorités les ont soumis au harcèlement et à l’intimidation ».