Combien même la gestion de la ville d’Oran a été au centre des préoccupations du maire de cette grande mégalopole, M. Noureddine Boukhatem, depuis le début du mandat de cette assemblée élue pour prendre en main la destinée de la cité de l’Imam Sidi Mohamed Ben Omar El-Houari, la question tardive, il est vrai, est revenue dans les débats auxquels ont pris part les responsables des services extérieurs et les élus et responsables administratifs.
En réalité, pour en revenir à la bonne gouvernance de la ville, il y a lieu de rappeler une situation qui a amené le wali d’Oran M. Abdelghani Zaalane, a faire part de ses impressions peu réjouissantes en déclarant aux élus et cadres de l’APC qu’il rencontrait pour la première fois: «J’ai parcouru les rues d’Oran en empruntant le tramway et j’ai observé un aspect peu reluisant des façades de certaines habitations et d’autres des commerces. Ils ne reflètent en rien de l’idée qu’on se fait de cette capitale économique régionale, ville méditerranéenne, appelée à être la vitrine de l’Algérie dans les prochains évènements internationaux, qu’elle est censée abriter. Même les bus du transport urbain sont dans un état de malpropreté qui en dit long sur l’image désastreuse du cadre de vie des citoyens. Une année après, nantie d’un code communal qui fixe les règles et les lois et les injonctions du ministère de tutelle, en ce début de l’année 2017, la municipalité veut améliorer ses recettes et surtout faire respecter les règles d’usage de la vie citadine. Ont été priés d’assister à cette séance de travail, les représentants des directions des Transports, du Commerce, de la Sûreté urbaine en compagnie de la directrice des Finances, responsables des divisions de l’Hygiène et l’Assainissement (DHA), des Activités Economiques et de la Réglementation (DRG) et des Biens Communaux (ABC). M. Ouaed Mohamed, vice-président de l’APC, qui présidait les travaux, a situé les enjeux de ce projet, en rappelant les délibérations de 2002 et 2006 en s’interrogeant sur la nécessité d’assister l’administration communale pour le recouvrement des droits et taxes et surtout de mettre en application les formalités en usage dans un Etat de droit pour faire respecter les dispositions les plus élémentaires en matière d’hygiène et de salubrité publiques.
En d’autres termes, comment imposer aux 8 000 taxis et 6 000 cars de voyageurs de circuler dans un état de propreté irréprochable. La décision a été prise pour concrétiser cette opération dans les meilleurs délais. L’ancien parc de la DHA, mitoyen du faubourg El-Hamri, sera ouvert pour la désinfection trimestrielle obligatoire des véhicules pour voyageurs dont les chauffeurs seront munis d’une carte présentée lors des contrôles de police. Il est fait également part de la nécessité de nettoyer les engins de transport. Le cas contraire, soumettra la mise en fourrière et l’application d’amendes aux récalcitrants.
S’agissant des tables de marchés et des tables de terrasses de cafés, il a été dénoncé la tromperie de certains propriétaires de salons de thé et autres commerces de quatre saisons qui déclarent un nombre très réduit de tables au service du recouvrement de la commune. Les cas les plus flagrants ont été relevés au niveau de la délégation communale de Akid Lotfi, le quartier le plus huppé d’Oran-Est. Le cas des marchés hebdomadaires, l’existence de kiosques transformés en commerce de fruits et légumes, les redevances de location impayées, tout a été passé en revue par les responsables qui comptent lancer une opération de grande envergure pour mettre définitivement fin au phénomène de la «gourbanisation» d’une ville aussi attrayante pour cette horde d’individus en quête de logements, de travail ou tout simplement pour pratiquer la mendicité, un fléau qui empoisonne la vie des Oranais.